A Fès, le PAM se divise. Certains élus critiquent la ligne du parti depuis déjà plusieurs mois mais c’est l’exclusion du conseiller parlementaire Aziz Lebbar, suite à son altercation avec Hamid Chabat, qui a mis le feu aux poudres. Environ 650 membres, des élus pour la plupart, ont annoncé le gel de leur adhésion au parti.
Aziz Lebbar, qui nous confie ne pas être à l’origine de la protestation, nous explique que ses collègues dénoncent « la rapidité de l’exclusion » qui a fait l’objet « d’un arrangement entre partis », mais pas seulement. De manière plus générale, « même si nous ne sommes pas contre l’idée de faire partie du groupe d’opposition, cela fait six mois que les gens se prononcent contre le leader de l’Istiqlal [Hamid Chabat, ndlr] ». Autrement dit, à demi-mot, nous comprenons que ces frondeurs critiquent le rapprochement du PAM avec l’Istiqlal.
Concrètement, difficile de savoir qu’elles vont être les conséquences de cette suspension d’adhésion. Ces PAMistes pensent aussi à organiser une grande marche dans la médina de Fès : « Ils sont fâchés, ils s’expriment à leur manière, mais je les ai suppliés de calmer le jeu pour le moment », nous explique Aziz Lebbar, qui refuse d’entendre parler de scission pour l’instant.
N’importe quoi, il n’y a qu’un seul élu qui a annoncé le gel de son adhésion. Nous aimerions bien voir la marche dont on parle.