Génération podcasteurs engagés

2014 est l'année des podcasteurs engagés. Une jeune génération qui exprime ses revendications, propose des alternatives et s'érige en véritable témoin de la société marocaine.

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Le monde du podcast adopte des méthodes professionnelles. Crédit photomontage : Youssef Roudaby

Fini les vidéos amateurs devant une webcam dans une chambre mal éclairée. Ces podcasteurs innovent, travaillent la mise en scène et évoquent des thématiques sociétales qui touchent le grand public. Ils parlent d’éducation, déplorent la corruption qui gangrène nos administrations, etc. Zoom sur des vidéastes engagés qui misent autant sur le fond que sur la forme pour diffuser leur message.

Hada machi podcast – Ali Bedar

Ali Bedar.
Ali Bedar.

Un teasing bien réfléchi et des vidéos remplies de symboles ont suscité l’engouement du public, nombreux à réagir aux vidéos de Ali Bedar, étudiant en sciences de communication à Rabat. « Je veux contribuer à détruire les stéréotypes et le pouvoir des apparences », explique Ali Bedar. Avec des vidéos à l’angle bien défini, il parle de l’éducation au Maroc, de la corruption et de la domination des apparences dans le pays. Il y a une véritable recherche dans la construction de ses épisodes, enrichis de références à des classiques du cinéma (The Big Lebowski…), de discours qui ont marqué l’histoire ou encore de symboles, qui constituent une sorte de devinette mystère qui renvoie systématiquement à l’épisode suivant.

« Dans chaque épisode, il y a une thématique claire que je développe en essayant de l’étoffer au maximum avec plusieurs références, et en fond, il y a toujours un côté mystérieux que je cultive pour les spectateurs qui ont envie de chercher plus, de discuter sur ma page », nous confie Ali Bedar. Son point fort reste incontestablement l’effort de contextualiser des références internationales de l’art et de les juxtaposer à des problématiques et des faits sociaux locaux.

Drari F’chkel – Amine Zarry

Amine Zarry. Crédit : capture d'écran Youtube.
Amine Zarry.

« J’ai fait beaucoup de publicité, donc je sais faire parler l’image, en plus j’aime le rap, c’était un challenge pour moi de mixer les deux », déclare Amine Zarry en évoquant son projet Drari F’chkel. L’idée maîtresse du podcast ? Traiter des problèmes de tous les jours à travers une expression entre le rap et le slam. Le concept visuel est simple, notre rappeur amateur en noir et blanc se met en scène avec plein d’animations parfaitement synchronisées à ses propos.

Dans son premier épisode, il fait des clins d’oeil à la scène rap marocaine, le tout avec beaucoup d’humour et une franchise non dissimulée. « Je parle de la situation des hôpitaux au Maroc, du calvaire du citoyen dans une administration, des sujets que j’emprunte au quotidien de tous les jours », nous explique-t-il. Mais Amine Zarry reste lucide, graphiste de formation, il préfère miser sur sa propre agence qu’il a créé récemment, « le rap reste un hobby, se lancer dans une carrière d’artiste n’est jamais sûr ici ».

Tsoulisme – Mohamed Tsouli

Mohamed Tsouli. Crédit : capture d'écran Youtube.
Mohamed Tsouli.

Une bonne dose de satire, un brin de dénonciation et beaucoup d’humour, c’est ainsi que se présente Tsoulisme, le podcast de Mohamed Tsouli qui est en passe de devenir un véritable phénomène du web marocain. Assis à son bureau façon talk show américain, Tsoulisme nous plonge dans l’actualité. Benkirane, Chabat, les discours royaux ou encore l’État islamique, tout y passe sans tabou. Mohamed Tsouli pointe du doigt le ridicule et ne fait pas dans la dénonciation explicite, il compte sur l’intelligence du spectateur pour tirer ses propres conclusions. Le succès est au rendez-vous puisque certaines vidéos dépassent facilement les 100 000 vues.

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      1. Hamada a raison !

        Après visionnage de tous les podcasts par soucis d’honnêteté intellectuelle, j’ai fais ensuite une petite recherche approfondie avant de donner une opinion brève et concise. En tout objectivité, j’ai constaté d’après ton « discours », ton historique de partage ainsi que tes feed-back too much self-brandé voire hyper calculé, que tu sembles être quelqu’un d’arriviste, d’opportuniste avec un brin d’égocentrisme pédant. Le seule point positif reste au niveau de la forme grâce à tes efforts sur le plan technique, chose tout à fait normale vu tes aptitudes en design graphique ou à des conseils de professionnels. Quant au fond, je suis navré mais il te faudra une certaine maturité politique, un certain degré de réalisme et une certaine modestie loin de toutes les éruditions pédantes en plus de savoir t’entourer avec les vrais patriotes et non pas avec les extrémistes laïcs, les nihilistes et les autres républicains qui se cachent tellement bien derrière leur « masques ».

        Selon mon humble opinion, « Drari Fchekl » reste de loin le concept le plus créatif, le plus discret et le plus modeste parmi les 3.

        Quant à Tsouli aka le copieur n’est qu’un bouffon avec une certaine mission et une feuille de route, qui ne fait rire que ses amis proches et les autres ploucs pour ne pas dire les idiots utiles. On remarque aussi une flagrante contradiction entre son orientation politique (M20F) et son discours qui sert les intérêts de certaines formations.

        PS : C’est dommage que Youssef Roudaby n’a pas fait une recherche sérieuse et s’est contenté d’un travail bouclé pour présenter d’autres podcasteurs qui ajoutent une vraie plus-value intellectuelle de façon simple, claire et directe. Il sûrement bu du Baileys en cachette comme à son habitude.