Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a présidé le 17 septembre la signature d’un contrat marquant le lancement de la construction d’une centrale thermique à Safi. Cette unité de production électrique, destinée à devenir la plus grande du Maroc, a un coût de construction estimé à 23 milliards de dirhams. La construction et l’exploitation de la centrale seront assurées par la Safi Energy Company (SAFIEC) qui est détenue par un consortium composé des entreprises suivantes : Nareva Holding (Maroc), GDF Suez (France) et Mitsui&Co (Japon). SAFIEC a obtenu une concession d’exploitation d’une période de 30 ans. La station devrait notamment permettre la création de 400 emplois directs et de 700 emplois indirects.
Le projet vise à couvrir « environ 25% de la demande nationale d’électricité d’ici 2018, et cela, avec une capacité totale de 1 386 Mégawatts » selon Abdelkader Amara, ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement. Le responsable de l’Energie a également précisé, selon l’agence de presse MAP, que la centrale était conforme aux « exigences internationales les plus strictes en matière de protection de l’environnement et d’ajustement de l’émission thermique ». Ce dernier point est néanmoins contesté par un groupement d’associations et de partis politiques qui appellent à une marche devant la préfecture de Safi le 21 septembre.
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Safi, victime de la pollution
Le groupement contestataire est composé d’associations, comme l’AMDH (Association marocaine des droits humains), Attac Maroc, mais aussi de partis politiques, comme le PSU (Parti socialiste unifié) et La voie démocratique (Annahj Dimocrati). Ce mouvement réclame le blocage de la construction de la centrale de Safi car celle-ci devrait utiliser du « carbone caché » qui est l’une des « principales causes du réchauffement climatique». Le groupe souhaite également défendre le droit de la population safiote à « un air pur et à un environnement propre et sain ».
Pour rappel, des campagnes de manifestations contre la Centrale thermique ont été lancées depuis le début de l’année pour dénoncer l’établissement du projet à Safi. La ville de Safi est victime depuis quelques années de la pollution qui affecte même les habitants. En 2011, 20 cas d’intoxications ont été recensés suite à l’inhalation de soufre et d’acide phosphorique provenant du complexe de phosphate de l’OCP (Office Chérifien des phosphates). A noter que le projet de centrale thermique avait été rejeté par les villes d’Agadir et de Tiznit avant d’être accepté par Safi.
Elle pollue la mer, tue les poissons, rend les safiots malades.
En plus elle dénature le bord de mer, c’est très mauvais pour le Tourisme.
Safi est une très belle ville mais contrairement à El Jadida, elle est loin de Casablanca.
Les Safiots ont raison de manifester. Il faut réfléchir avant de pondre de grosses centrales comme ça