Le drame avait eu lieu en avril dernier. Un jeune s’était donné la mort après avoir été rasé par un agent d’autorité à Sidi Bettach. La famille du jeune homme avait accusé nommément Tarik Hejjar, le caïd de la localité, d’avoir poussé le jeune homme à se donner la mort.
Le caïd et son père, haut-gradé des Forces auxilaires, avaient été aussitôt suspendus de leurs fonctions, en attendant les suites de l’enquête ouverte pour déterminer leur éventuelle responsabilité dans le drame. L’enquête est arrivée à son terme et le parquet a décidé l’incarcération du caïd et sa poursuite en état de détention. Le jeune caïd avait déjà fait parler de lui lors de sa précédente affectation à Temara, où des riverains se plaignaient de différents dérapages liés à ses méthodes.
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A l’époque, une vaste campagne contre le « tcharmil » avait été menée par les autorités en réponse à des photos publiées sur les réseaux sociaux où des jeunes, à la coupe de cheveux singulière, faisaient étalage de leurs armes blanches. Ce regain d’autorité répondait à des instructions royales critiquant sévèrement l’augmentation des violences et appelant au déploiement d’efforts supplémentaires pour lutter contre le phénomène.
Et dire que ce type était jeune aussi ! A gerber de honte.