Dans un communiqué rendu public le jeudi 17 juillet, les quatre principaux partis de l’opposition (USFP, PAM, UC et Istiqlal) annoncent leur refus de l’avant-projet de loi concernant la région, du moins « dans sa version actuelle », indique un communiqué conjoint des quatre partis. Le projet de loi a été proposé il y a un mois par le ministre Mohamed El Hassad, dans le cadre des consultations des partis pour la préparation des élections.
L’opposition critique le déséquilibre entre les pouvoirs du président de la région et l’autorité de tutelle, à savoir le ministère de l’Intérieur : « Cet avant-projet de loi est un grave recul en matière de démocratie et de régionalisation », nous déclare Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP. Autre point critiqué dans le communiqué, l’absence de toute discrimination positive dans le texte de loi visant à favoriser la représentativité politique des femmes.
Menace de boycott
Du côté du PJD, on maintient que le texte répond aux attentes formulées dans le discours royal et au recommandation de la commission sur la régionalisation. Pour Abdelaziz Aftati, député PJD, ce communiqué « n’est qu’une diversion de certains partis, dont le PAM, afin que l’État profond puisse continuer à sévir ».
Autre sujet d’inquiétude des partis politiques, l’impact que peut avoir ce texte de loi sur les prochaines élections. La loi en question devra régir les modes de scrutin, les compétences des présidents de région et leurs attributions. Les partis de l’opposition assurent qu’ « en cas de non satisfaction de toutes ces conditions, ils se réservent le droit de prendre les mesures qui s’imposent, y comprises le boycott » des prochaines élections.
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