Nouveau coup de froid dans les relations entre Rabat et Alger. Cette fois-ci, c’est Salaheddine Mezouar qui est au centre de la polémique. Le ministre des Affaires étrangères avait qualifié, le jeudi 10 juillet, de « minables » les méthodes algériennes concernant le dossier du Sahara, accusant le pays voisin, principal soutien du Polisario, d’être derrière la récente nomination d’un envoyé spécial de l’Union africaine au Sahara.
Côté algérien, les propos du ministre semblent irriter. Dans une déclaration à l’agence de presse algérienne, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, a dit des propos du président du RNI qu’ils étaient « insultants et [qu’ils] constituent une dérive ». Le responsable algérien n’y va pas par quatre chemins et qualifie le comportement marocain de « pratique bien connue de fuite en avant que la partie marocaine remet au goût du jour à chaque fois que le processus du parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental enregistre une avancée ».
Mohammed VI, « habitué du langage outrancier » selon El Watan
La presse algérien ne mâche pas ses mots. Dans son édito du 12 juillet, El Watan insiste sur le fait que « les dirigeants marocains, à leur tête le roi Mohammed VI, sont des habitués du langage outrancier à l’égard de leur voisin algérien. », rajoutant que « le pouvoir de Rabat cherche par tous les moyens à créer un climat de tension avec l’Algérie ». La société civile algérienne s’y met aussi. Mustapha Farouk Ksentini, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme ne prend pas de pincettes en qualifiant de « langage de rue » les propos du président du RNI.
Des salopes. Toujours à chouiner dès qu’on leur dit la vérité.