Zakaria Boualem voudrait remercier chaleureusement les Argentins et les Néerlandais pour avoir offert exactement ce qu’on attendait d’eux hier soir. C’est bien beau, une demi-finale avec huit buts, des quintuples champions du mondes qui ont l’air de houwates à qui ont a grugé leurs primes, des Allemands qui jouent avec le maillot de Zico, des défenseurs au nom de médicament contre la toux qui font des une deux dans la surface du Brésil etc. Oui, c’est réjouissant, c’est sans doute même historique, mais c’est un peu perturbant. La perte de repères soudaine, on le sait, c’est un peu dangereux pour la stabilité mentale. Et donc les Argentins et les Néerlandais sont venus nous apaiser en nous proposant une vraie demi-finale de Coupe du monde. Un match tactique – comprenez chiant – qui porte en son ADN une série de penalty inévitable, aussi évidente qu’un pourboire pour un mqaddem. Un spectacle devant lequel c’est un plaisir de s’emmerder, tellement on se sent confortable dans cette configuration rassurante…
On attendait Robben et Messi, on a eu Kuyt et Mascherano. Des transfuges d’une autre époque. Des footballeurs de devoir, sans esbroufe, sans gel et avec trois poumons chacun au moins. A eux deux, ils ont rempli l’écran de Zakaria Boualem. A l’issu de deux ou trois jours de match donc, les Argentins ont plié la séance de tirs au but sans trembler. Il va falloir se pencher un jour sur cette malédiction néerlandaise, définitivement l’équipe maudite officielle de la Coupe du monde. Il va falloir aussi s’intéresser à l’énigme Messi, l’homme qui s’est soudainement arrêté de courir. Mais pas maintenant, Zakaria Boualem est épuisé, Allemagne/Argentine en ligne de mire, c’est magnifique, et merci.