Imider: nouvelle condamnation visant trois manifestants

Trois personnes militant contre l’exploitation des mines d’Imider ont été condamnés à des peines de prison par la Justice.

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La Cour d’appel d’Ouarzazate a condamné trois militants à Imider à trois ans de prison chacun, selon le collectif « Mouvement sur la voie de 96 ». Le jugement condamne également les trois manifestants à verser chacun 60 000 dirhams de dommages et intérêts, soit un total de 180 000 dirhams. Ce n’est pas le premier jugement en défaveur de ces manifestants. Ils avaient été condamnés, le 24 mars, à des peines de six mois à un an de prison ferme par un tribunal correctionnel.

Une fois le verdict rendu, le Mouvement sur la voie de 96 a dénoncé « l’absence des conditions de procès équitables ». Ce collectif, qui manifeste depuis plus de trois ans contre les conditions d’exploitations par une filiale de Managem (Société métallurgique d’Imider) de la mine d’argent, a indiqué que le mouvement de protestation se poursuivrait afin de lutter contre « un pillage des richesses naturelles », et dénoncent « un problème de pollution ».  Il réclame également davantage de retombées positives pour la ville d’Imider.

« Absence des conditions de procès équitables »

Pour sa part,  Youssef El Hajjam, directeur général des activités métaux précieux et fluorine à Managem, nous déclare que « [les trois manifestants] avaient attaqué un agent d’autorité », mais précise que « Managem n’a déposé aucune plainte contre ces trois individus […] nous n’avons déposé qu’une seule plainte visant un groupe de jeunes occupant illégalement les forages depuis trois ans ». Le Mouvement sur la voie de 96 affirme, pour sa part, que l’arrestation des trois manifestants est intervenue alors qu’ils se dirigeaient vers le site habituel  de la manifestation des opposants à l’exploitation de la mine.

Les trois condamnés, âgés de 21 à 25 ans, ont été arrêtés au mois de mars pour « constitution d’une bande criminelle », « vol d’argent et commercialisation », « rassemblement sans autorisation », « perturbation de la voie publique »  ou encore « coups et blessures prémédités ».

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