Au pays du cèdre comme ailleurs, le mois de ramadan est l’occasion de la célébration familiale, mais également sociale. Dans un pays amoureux du bruit, où le moindre événement est prétexte à une célébration bien sonore, ramadan ne déroge pas à la règle. Feux d’artifice et tirs en l’air accueillent l’arrivée du mois de jeûne, et se poursuivent tout le long du mois, dans un pays où un proverbe dit que « Pour fêter un mariage, une naissance, un décès ou un cessez-le-feu, les Libanais tirent en l’air ».
Pas question que le ramadan soit hégémonique dans l’espace public pour autant. Dans un pays multiconfessionnel, le cloisonnement des quartiers, qui se sont organisés au fil des ans pour être très homogènes, confine les célébrations du Ramadan – comme toutes les fêtes religieuses – aux quartiers à dominante musulmane.
Pas un grand changement
Et si le ramadan est scrupuleusement respecté par la majorité des musulmans libanais, rien n’interdit à un musulman de ne pas jeûner dans l’espace public. Un quartier comme Hamra, bien que majoritairement peuplé de musulmans, ne verra pas son activité commerciale s’arrêter à l’occasion de ce mois. Pour ceux qui n’observent pas le jeûne, les bars, boîtes de nuits, et restaurants restent bien entendus ouverts à tous.
A table, le Liban fait honneur à la réputation de sa cuisine. Le mezzé libanais est mondialement connu, et jusqu’à 80 plats peuvent constituer ce repas, entre chauds, froids, salés, sucré. Ramadan n’est pas l’occasion d’un changement radical d’alimentation, contrairement au Maroc. Le repas s’enrichit cependant de plats qui restent moins consommés le reste de l’année.
Aux traditionnels fattouch, chawarmas et hommos s’ajoutent bien entendu dattes et lait, mais également des plats tels la soupe de lentille, ou layali loubnan, un dessert à base de lait et de pistaches.
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