Ce sera donc Brésil/Allemagne et Pays-Bas/Argentine, une merveille de classicisme et de tradition, une double affiche qui traduit le lien indéfectible et séculaire qui unit le football à son histoire glorieuse.
N’attendez de Zakaria Boualem aucune espèce de pronostic, puisque absolument tout est possible. Dans n’importe quel autre contexte, ces Brésiliens se feraient bouffer par les Allemands. Mais il suffit de regarder cette seleçao jouer un seul match pour comprendre qu’il n’est plus question de football depuis longtemps. Ils ont basculé. Neymar blessé, Neymar qui pleure, le médecin qui parle de paralysie, Thiago Silva qui prie, David Luiz qui envisage sérieusement la possibilité de jouer avant-centre. Le roman qui s’écrit sous nos yeux est d’une puissance phénoménale, c’est flamboyant.
L’autre demi-finale opposera les animaux à sang froid. Des Argentins qui ont réussi l’exploit d’endormir Zakaria Boualem à chacun de leur match. Des Néerlandais coachés par un pélican très inspiré. Messi contre Robben, le duel des hommes stressés. Ils sont au Brésil en mission, ils ont un boulot à terminer. Il n’est pas question de larmes, de folie irrationnelle, ou d’émotion adrénalisée. Non, ça va bosser, percuter, crocheter, faire coulisser des blocs, jusqu’à faire tomber l’édifice adverse sur un énième coup de boutoir.
Voilà, Zakaria Boualem n’attend même plus le ftour mais carrément le coup d’envoi de mardi !