Qui a dit que nos politiques étaient en mal d’imagination lorsque cela concernait leur communication ? Mis à part les comptes officiels des partis, des femmes et hommes politiques lancent leur propre profil, personnel certes, mais surtout public. Profitant du flux des réseaux sociaux pour partager leur moindre déplacement ou réflexion. Sauf que certaines de leurs publications se transforment en véritables couacs et contribuent à nourrir ce qu’on appelle communément le bad buzz autour de leur personne. Les personnalités souhaitant au début acquérir un peu plus de popularité finissent par être tournées en dérision par les utilisateurs de Facebook et Twitter.
Hamid Chabat, le politique pieux
Hamid Chabat, le secrétaire général de l’Istiqlal a estimé, en ce mois de ramadan, judicieux de partager avec ses abonnés des photos de lui accomplissant sa prière habituelle dans son salon. Aussitôt publiée, la photo fait le tour du net et ne laisse personne indifférent. Sur Twitter, ce sont des photomontages qui créent le buzz.
Hamid Chabat n’en est pas à son premier buzz du genre. Déjà en mars 2014, il avait volontairement posté des photos de lui accompagné de sa famille au grand complet. La publication était une réponse à une vidéo qui circulait et où on voyait le Chef du gouvernement danser avec son petit-fils.
Le « yaourtgate »
Autre personnalité, autre polémique. Cette fois-ci, c’est la conseillère parlementaire Latifa Ziouani qui est sujette au moqueries. Ses photos ont attisé la colère des internautes. Et pour cause, on y voit la parlementaire tendre un yoghourt à une fille miséreuse accompagnée de sa mère à Tinghir. Ce qui choque le plus les internautes, c’est plutôt la manière avec laquelle la dirigeante de l’USFP pose pour le photographe. Pour ne rien arranger, le cliché est pris en contre-plongée, accentuant l’effet d’échelle entre la parlementaire debout, et les deux autres personnes en position assise. Latifa Ziouani était loin de se douter que la photo allait se retourner contre elle. Même si le cliché compromettant a été retiré quelques heures plus tard, le mal était fait et des sites d’information puis des internautes l’avaient repris.
Leila Ouachi, experte en communication d’influence, relève un déficit de communication :
Il y a véritablement, chez eux, un problème de communication politique. L’e-réputation ne se construit pas comme ça.
En effet, la rupture entre les politiques et les réseaux sociaux ne date pas aujourd’hui. Parmi les femmes et hommes politiques qui maîtrisent les codes du net, ne figurent qu’une petite poignée de personnes, pour la plupart des jeunes cadres. « On peut également parler d’un conflit de générations. Dans la mesure où ces personnes ne sont pas entrées dans le monde virtuel », ajoute notre source. Par ailleurs, Leila Ouachi précise qu’« il n’est pas uniquement question de Hamid Chabat et de Latifa Ziouani. Le phénomène concerne quasiment l’ensemble de la scène politique qui n’a pas conscience de la capacité du virtuel à mobiliser les gens ».
I’m just glad I am thousands of miles away from these pieces of garbage. I’m also sorry for Moroccans living within who have to deal with illiterate pseudo-politicians of theirs. Tfou ala knez! Llah ynaalha salaa!