Des soupçons de corruption planaient déjà sur l’attribution, il y a 3 ans et demi, du mondial de football 2022 au Qatar. Le Sunday Times prétend maintenant en détenir les preuves. Dans son édition du dimanche 1er juin, l’hebdomadaire britannique a consacré onze pages à la révélation de ce scandale. Il s’appuierait sur des milliers de documents : mails, lettres et virements bancaires.
Mohammed Ben Hammam, alors membre exécutif de la Fifa pour le Qatar, aurait déboursé 5 millions de dollars. D’après le Sunday Times, l’argent n’était pas utilisé pour peser directement sur le vote du comité exécutif de la Fifa mais plutôt pour « arroser » des personnes susceptibles de faire monter une vague de sympathie pour le Qatar.
Une enquête de la Fifa déjà en cours
Le journal précise que Mohammed Ben Hammam aurait notamment tenté d’influencer des dirigeants africains en versant des pots-de-vin à hauteur de 200 000 dollars sur des comptes contrôlés par les présidents de 30 associations de football africaines, et en organisant des soirées caritatives en Afrique.
Dans un communiqué, le comité de candidature du Qatar nie toutes formes de corruption. De son côté, Jim Boyce, vice-président de la Fifa, a déclaré que « si les conclusions de Garcia (Michael Garcia, un ancien procureur new-yorkais président de la chambre d’investigation de la Fifa, en charge de l’enquête déjà ouverte il y a plusieurs mois, ndlr) sont que des malversations ont eu lieu lors du vote sur la Coupe du monde 2022, je n’aurais absolument aucun problème avec une recommandation en faveur d’un nouveau vote ». Le président de la Fifa Sepp Blatter avait déjà le 15 mai qualifié « d’erreur » l’attribution de la compétition au Qatar.
« Le président de la Fifa Sepp Blatter avait déjà le 15 mai qualifié « d’erreur » l’attribution de la compétition au Qatar. » AH BON ?!