Saïd C. Naciri invente le western marocain

Succès. Avec Kanyamakan, son premier long-métrage, le jeune réalisateur a vu les choses en grand. Il a présenté à Marrakech son œuvre ambitieuse.

Un tonnerre d’applaudissements a résonné dans la salle du Palais des congrès de Marrakech après la projection de Kanyamakan. Le public de critiques et de professionnels a salué l’œuvre ambitieuse de Saïd C. Naciri. Mais pour le réalisateur, la véritable consécration a été donnée par le public de la place Jamaâ el Fna. « Il y avait un silence religieux et un nombre incroyable de gens. Tout le monde avait les yeux rivés sur l’écran », s’émeut-il. Inspiré par le grand sud marocain et nourri par les films de Sergio Leone et Quentin Tarantino, le réalisateur a inventé le western marocain sur grand écran. Amir, campé par le talentueux Moha Elachi (qui est aussi chorégraphe du film), est un petit brigand qui braque une banque et va se réfugier dans le désert. Il traverse par hasard un village et est fait prisonnier. Près de sa cellule, un vieux sage voit en Amir une âme à sauver et un destin à changer. Le réalisateur a consacré trois années à faire ce film, qui réunit trois générations d’acteurs (Omar Lotfi, Younes Megri et Mohamed Majd). Après 220 heures de rush et 600 plans d’effets spéciaux, le résultat n’est pas décevant. Autre réussite du film, la bande-son, composée par Rachid Taha avec des musiques de Hoba Hoba. Le film sera projeté dans les salles du pays fin janvier 2014.  

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