Gladiator 2 au ciné, “Cobra : un serpent à multiples têtes” au MMVI, l'aventurier sonore Michaël Gregorio... les sorties de la semaine

Le jeune acteur irlandais Paul Mescal insuffle une énergie nouvelle à cette fresque antique où la quête d'identité se mêle aux enjeux politiques d'un empire vacillant. Crédit: DR

Retour dans l’arène

Cinéma. Ridley Scott réveille les fantômes du Colisée avec une suite aussi ambitieuse qu’attendue. Vingt-quatre ans après le succès retentissant du premier Gladiator, le réalisateur britannique nous replonge dans l’arène avec un budget pharaonique de 310 millions de dollars.

Dans les décors grandioses d’une Ouarzazate déguisée en capitale de l’Empire romain, Paul Mescal incarne Lucius, neveu de Commode, devenu gladiateur dans une Rome corrompue par la tyrannie. Aux côtés du charismatique Denzel Washington, le jeune acteur irlandais insuffle une énergie nouvelle à cette fresque antique où la quête d’identité se mêle aux enjeux politiques d’un empire vacillant.

Gladiator 2, plein de scènes d’action et d’hémoglobine, a réalisé le meilleur démarrage en France en 2024. Et malgré certaines critiques d’historiens qui pointent des anachronismes, le péplum parvient à captiver par sa mise en scène virtuose et son propos sur le pouvoir.

Actuellement dans les salles.

Un serpent nommé liberté

Anniversaire. Dans le cadre des célébrations du 10e anniversaire du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, l’exposition “Cobra : un serpent à multiples têtes” se poursuit, résultant d’une collaboration entre la Fédération nationale des musées (FNM) et le célèbre Musée Cobra des Pays-Bas.

Né en 1948 dans un café parisien, le mouvement Cobra – acronyme de Copenhague, Bruxelles, Amsterdam – a marqué l’histoire de l’art par sa volonté farouche de rompre avec les conventions. Plus de cent œuvres témoignent ici de cette quête d’expression pure, portée par des figures comme Karel Appel, Asger Jorn ou Pierre Alechinsky.

L’exposition révèle également les liens méconnus entre Cobra et l’art nord-africain, notamment à travers la grande Chaïbia Tallal, reconnue comme l’une des leurs par les membres du mouvement.

Jusqu’au 3 mars 2025 au MMVI, Rabat.

Odyssée sonore

Musique. Plus qu’un chanteur, Michaël Gregorio est ce que l’on pourrait appeler un explorateur de voix. Dans son nouveau spectacle, L’Odyssée de la voix, cet artiste français se fait aventurier sonore, naviguant avec virtuosité entre les genres musicaux les plus contrastés. Du rap au classique, du rock au death metal, sa voix se transforme et se réinvente, portée par une mise en scène où l’image vient sublimer le son.

Entouré de ses musiciens, celui qui a déjà conquis plus d’un million et demi de spectateurs à travers le monde propose à Rabat un voyage musical étonnant, où les références au cinéma muet de Chaplin côtoient les grands classiques des comédies musicales.

Le 28 novembre à 21h au Théâtre Mohammed V, Rabat.

Taïa en tournée

Littérature. Tout juste auréolé du prestigieux Prix Décembre, Le Bastion des Larmes de Abdellah Taïa poursuit son parcours depuis sa parution en août dernier. L’écrivain marocain entame une tournée de cinq jours à Rabat, Tanger et Casablanca.

Les rencontres se dérouleront dans des librairies, offrant l’occasion aux lecteurs de découvrir ce roman très remarqué. Les 25, 26, 27, 28 et 29 novembre, à Tanger (Les Insolites), Rabat (Kalila wa Dimna, Livre-Moi), Casablanca (Livre-Moi, Carrefour des Livres).

L’échappée numérique

Exposition. Jusqu’au 30 novembre, l’Institut français de Casablanca accueille l’exposition “Escape Reloaded, générations numériques”. À travers une immersion interactive, l’exposition conçue par Eric Boulo et Antonin Fourneau explore l’histoire d’Internet, l’ère du capitalisme numérique, les complexités du Big Data et de l’IA.

Jusqu’au 30 novembre au FabLab et à la médiathèque de l’Institut français de Casablanca.