« Ce n’est pas l’histoire qui fait la société, mais la société qui fait l’histoire », se plaisait à dire Zhor Alaoui El Mdaghri. Cette chercheuseet militante pour les droits de l’homme a sans aucun doute marqué les deux de son empreinte. Née à Fès en 1940, Zhor Alaoui s’est éteinte le 22 novembre à l’âge de 73 ans. « Dès l’obtention de ses diplômes, elle s’est engagée dans le militantisme à travers l’Union nationale
des étudiants du Maroc », raconte Amina Khaled, militante féministe. En parallèle, Zhor Alaoui est enseignante au sein de la sectiond’anthropologie et des sciences sociales à l’Université Mohammed V à Rabat, où elle officiera pendant 25 ans. « A vingt ans, elle a publié un article sur la liberté de la femme dans le journal Al Alam. A cette époque, ce n’était pas chose aisée mais elle est parvenue à exprimer ses convictions sans provocation », se souvient Amina Bouayach, secrétaire générale de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme. Une caractéristique qui résume la personnalité de Zhor Alaoui , une femme ouverte au dialogue, nuancée, toujours très courtoise mais aux principes inamovibles. La lutte doit continuer « Et il fallait voir son éloquence lorsqu’elle discourait en arabe », souligne Amina Bouayach. Présente sur tous les fronts, la militante a prouvé son engagement en occupant plusieurs postes de décision, notamment au sein de la rédaction du mensuel
8 mars de l’Union de l’action féminine et de l’Organisation nationale des droits de l’homme, une association qu’elle a également fondée. « Avant qu’elle ne parte, elle était optimiste et m’a dit qu’il fallait continuer la lutte », confirme Amina Khaled. Espérons que sa dernière volonté soit faite.
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