Depuis quelques jours, un manifeste circule sur Internet appelant à la mobilisation pour la défense de la liberté de création. Entretien avec la productrice Lamia Chraïbi.
Vous faites partie, avec certains acteurs culturels, des initiateurs du manifeste pour une culture libre. Quelle en est la finalité ?
La conjoncture actuelle nous fait réfléchir sur comment le monde arabe est en train de s’“upgrader” et comment nous, acteurs de la vie culturelle au Maroc, devons en prendre notre parti. On part du principe que nos libertés acquises ne sont et seront jamais remises en question, et que nous devons nous unir pour cela.
Pensez-vous que le climat actuel soit inquiétant pour la création artistique ?
Depuis quelque temps, une sorte de frilosité générale autour de la nouvelle donne politique inquiète et fait penser à un risque de retour en arrière et de remise en question de 20 ans d’avancement dans le domaine de l’expression artistique. Nous ne faisons pas de procès d’intention, mais nous nous rassemblons pour dire que nous sommes présents et unis.
Combien de signataires avez-vous rassemblés jusque-là, et quelles actions comptez-vous entreprendre à l’avenir ?
Pour l’instant, une semaine après que le manifeste a été diffusé, nous comptions une centaine de signataires. Ça s’organise petit à petit. Nous envisageons de nous constituer en association, car notre action ne doit pas se limiter au manifeste.
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