Malgré le tollé médiatique suscité par l’absence de délivrance de visa d’importation du roman posthume de Mohamed Leftah et la pétition lancée par Abdellatif Laâbi pour protester contre son interdiction de fait, Le Dernier Combat du Captain Ni’mat est toujours introuvable au Maroc. Au ministère de la Communication, on continue de se renvoyer les responsabilités, et Rachida Nour, qui dirige l’unité des publications étrangères, affirme qu’“il n’y a pas eu de demande concernant ce livre”. Pourtant, depuis la sortie de l’ouvrage en janvier, les libraires n’ont cessé d’en passer commande et leurs demandes sont encore à ce jour restées lettre morte. En fait, Le Dernier Combat du Captain Ni’mat rejoint la longue liste des livres, comme ceux de Jean-Pierre Tuquoi, Ignace Dalle et bien d’autres, victimes non pas de censure, mais de l’opacité du système. Ce qui revient au même.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer