Mouna Cherrat, tu n’es pas de notre galaxie… Elle avait en effet défié la pesanteur avec ses installations faites de galets en équilibre, elle projette maintenant sur la Toile ses rêves cosmiques. Dans “Matières grises”, l’artiste casablancaise explore les tons monochromes pour leur donner une profondeur énigmatique et faire voir la présence de la matière. L’ancienne traductrice, styliste et décoratrice découpe ses formes et ses volumes, cisèle sa composition, impose une lumière lunaire pour donner à ses œuvres minérales une étrange légèreté. Dans ses pierres, l’écrivain Edmond Amran El Maleh voyait des météorites, porteuses d’“une poésie de la matière”. Les gris, les blancs et les noirs s’allient pour créer un univers dépouillé, aussi serein et hors du temps qu’un jardin japonais. Un univers méditatif, où la pierre se fait visage et la matière silhouette, qui interroge la présence de l’humain.
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