Après avoir été entendu comme témoin dans une affaire liée au Hirak, Hamid El Mahdaoui se retrouve sur le banc des accusés. Le journaliste est poursuivi pour « non-dénonciation d’un crime portant atteinte à la sûreté de l’État« , nous apprend l’avocat Mohamed Massaoudi, membre du comité de défense du journaliste.
Les accusations du parquet reposent sur une conversation téléphonique que le sulfureux directeur de publication du site d’information Badil a eue avec un Marocain résidant aux Pays-Bas. « Cette personne a dit à Hamid El Mahdaoui qu’elle allait faire entrer des chars au Maroc, ce qui est absurde et insensé« , nous affirme maitre Massaoudi.
El Mahdaoui a été entendu par le juge d’instruction mercredi 2 août pour l’enquête approfondie. Une vingtaine d’avocats ont accompagné le journaliste. « Il a expliqué au juge que l’accusation qui lui est portée est un prétexte, et qu’il était plutôt visé pour ses idées en tant que journaliste et militant« , ajoute son avocat.
Lors du passage devant le juge d’instruction, le comité de défense d’El Mahdaoui a déposé une demande pour qu’il soit poursuivi en état de liberté. « Nous attendons donc la décision du juge et on saura aussi si l’enquête approfondie sera poursuivie ou si le procès commencera« , nous déclare Mohamed Massaoudi.
Arrêté le 20 juillet à Al Hoceima, le journaliste a été condamné, cinq jours plus tard, à trois mois de prison ferme et 20.000 dirhams d’amende pour « incitation d’individus à commettre des délits par des discours et des cris dans des lieux publics ».
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