Salaheddine Mezouar: «Aujourd'hui, il est difficile de manipuler les voix»

À 11 heures, à la sortie de son bureau de vote situé à l’Hippodrome de Casablanca, Salaheddine Mezouar répond aux questions de Telquel.ma.

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Crédit : Yassine Toumi / TELQUEL

Telquel.ma. Quelle a été selon vous l’ambiance générale des élections ?

Salaheddine Mezouar : L’ambiance était plutôt positive. Tous les partis ont pu organiser leur campagne électorale dans de bonnes conditions. Il n’y a pas eu d’accrochages remarqués. Je suis heureux également d’avoir constaté, lors de ma tournée électorale, l’ampleur de l’ancrage et de la sympathie dont bénéficie le RNI dans la société.

Si le RNI obtient de bons résultats à l’issue du scrutin, quelles seront vos conditions pour entrer au gouvernement ?

Les alliances se feront avec les partis qui accepteront nos conditions ainsi que nos priorités, à savoir se concentrer sur le Maroc qui souffre, celui du monde rural, des régions montagneuses et enclavées et des périphéries des villes. Le Maroc qui souffre doit être priorisé, même si nous devons aussi continuer de nous occuper du Maroc citadin, pour lequel nous avons déjà pu réaliser quelques avancées lorsque nous faisions partie du gouvernement.

Avez-vous une ligne rouge concernant les alliances ?

Notre ligne rouge est claire : elle concerne ceux qui mélangent la religion et la politique. Inclure la religion dans la politique dangereux pour la société, c’est un opium pour le peuple marocain. Nous combattrons cela de toutes nos forces. Nous refusons également l’intrusion dans la vie privée des gens.

Faites-vous référence au PJD ?

Le PJD doit clarifier ses positions, c’est un discours que j’ai toujours tenu et je l’ai dit à Benkirane. Cette histoire de mélange entre le MUR et le PJD est incestueuse et ne doit pas continuer. En Tunisie, le parti Ennahdha a eu le courage de le faire, ici, le PJD doit le faire également.

Croyez-vous qu’il va y avoir une forte mobilisation des électeurs ?

Je le souhaite, car le taux de participation va conditionner la capacité d’action du prochain gouvernement. S’il est faible, le gouvernement ne comportera pas toutes les représentations populaires. Si on arrive par contre à 50 ou 52 % de participation, on aura un gouvernement plus représentatif.

N’avez-vous pas peur des fraudes électorales ?

Cela devient compliqué aujourd’hui : Avec tous les contrôles dans les bureaux de vote, il est difficile de manipuler des voix.

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