Le creusement du déficit commercial continue. Selon les données publiées par Bank Al-Maghreb portant sur le commerce extérieur marocain au 1^er trimestre 2016, le déficit commercial s’est établi pour les trois premiers mois de l’année 2016 à 37,3 milliards de dirhams, soit une progression de 5,5% en comparaison avec la même période en 2015.

Cela s’explique par la croissance plus rapide des importations par rapport aux exportations. D’ailleurs, les importations ont augmenté de 3,5 milliards de dirhams (+3,9%) pour s’établir à 94 milliards de dirhams alors que les exportations, elles, n’ont évolué que de 1,6 milliard de dirhams (2,8%).

La facture énergétique en baisse

La situation est étonnante surtout que la facture énergétique qui grève généralement nos importations est en baisse. Elle est de 11,2 milliards de dirhams au terme de ce premier trimestre, soit une baisse de 31,7% grâce, notamment, à la chute des prix du pétrole sur le marché mondial.

Ce qui explique ce gap c’est la hausse des achats d’équipements à l’extérieur, qui ont progressé de 17,1%. Les achats de biens de consommation ont également marqué un bond de +15,7%, à 18,9 milliards de dirhams. Selon le rapport de Bank Al Maghrib, les importations de demi-produits se sont amplifiées de 10,3%, à 23,3 milliards de dirhams.

Les exportations de phosphates en repli

Du côté des exportations, le secteur de l’automobile a gagné 18,6% en valeur. Celles du secteur agricole et agroalimentaire, de l’industrie alimentaire et du textile-cuir ont également progressé, respectivement de + 5,5%, +7,4%, 3,2%. Mais cela n’a pas suffi à combler l’écart avec les importations. Surtout que les ventes à l’international du phosphate et ses dérivés a baissé de 4,9%, affecté par la morosité du marché international des phosphates.

Le document de la banque centrale fait aussi état du ralentissement des investissements directs étrangers (IDE) au 1^er trimestre de 23,4%.