La décharge rbatie d’Oum Azza érigée en modèle par la Banque mondiale

Dans un rapport sur le recyclage, la Banque mondiale met en lumière le site d’Oum Azza, près de Rabat, et qualifie l’usine « d’exemple » en matière de tri sélectif.

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Décharge d'Oum Azza. Crédit: DR

Dans un article consacré au recyclage, publié mi-février, la Banque mondiale revient sur les avancées du  Maroc en matière de gestion des déchets ménagers, et érige en modèle, le site d’Oum Azza, près de Rabat. Cette décharge « valorise les déchets organiques en produisant du biogaz issu de la décomposition des végétaux », explique ainsi l’institution. Selon elle, « 2 200 tonnes de déchets solides sont revenues chaque année et 100 000 tonnes de déchets verts sont compostées » via le site d’Oum Azza.

Le centre d’enfouissement et de tri serait, à en croire cette même source, le plus important du Maghreb, « absorbant près de 850 000 tonnes de déchets par an. » L’opérateur en charge du site a créé une coopérative pour aider les habitants de cette zone, qui collectaient autrefois les déchets pour les revendre, à continuer de gagner un peu d’argent, tout en assurant un « environnement plus sécurisé et plus organisé. » Le principe de cette coopérative ? Des équipes trient les matériaux recyclables sur des tapis roulants, et touchent des salaires fixes en plus de primes, suite aux bénéfices excédentaires obtenus sur les déchets triés. Près de 150 personnes, dont 22 femmes sont membres de cette coopérative.

Maria Sarraf, économiste spécialisée sur les questions environnementales auprès de la Banque mondiale estime que l’approche marocaine est exemplaire : « le pays conçoit ses déchets comme une ressource à valoriser. Le centre d’Oum Azza est un modèle prometteur qui devrait être reproduit dans d’autres décharges. » Selon elle, marier recyclage et emploi est « la formule gagnante  pour sortir du tout-déchet. »

La Banque mondiale rappelle qu’au Maroc, les déchets ménagers sont une ressource qui pourrait stimuler l’économie et réduire l’impact environnemental « à condition d’être mieux gérée. » « Le royaume vise un taux de recyclage de 20% en 2022, et souhaite améliorer les conditions de vie des ramasseurs de déchets », expliquait en 2015 Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l’Environnement.

 

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