Les enseignants stagiaires défient le gouvernement en manifestant

Première réponse des enseignants stagiaires au gouvernement : un sit-in silencieux pour réitérer leurs revendications, mais aussi leur intention de poursuivre leurs manifestations.

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Des dizaines d'enseignants stagiaires ont organisé un sit-in le 13 janvier. Crédit: Yassine Toumi

Des dizaines de professeurs stagiaires ont observé un sit-in de protestation le 13 janvier, à Casablanca, en bas des tours du twin center dans le quartier très fréquenté du Maarif, bravant ainsi l’interdiction annoncée quelques jours auparavant par le ministère de la Justice.

Les manifestants, dont certains avaient un morceau de ruban adhésif collé sur la bouche, ont protesté dans le silence, brandissant des photos de manifestants blessés et des pancartes en arabe, en français, mais aussi en tifinagh et en espagnol, a constaté un photographe de Telquel.ma.

« Je demande mon droit seulement » ; « Je ne suis pas un terroriste, mais un enseignant stagiaire », « non à la répression, non à l’humiliation » ; « la dignité du professeur d’abord », pouvait-on lire sur ces pancartes.

Des manifestations organisées simultanément dans plusieurs villes du Maroc  le 7 janvier  avaient été dispersées par la force par la police. Des images de manifestants blessés, certains le crâne en sang, ont suscité un vaste mouvement d’indignation sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les rangs de l’opposition qui a réclamé des explications au gouvernement.

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Le ministre de l’Intérieur a accusé les manifestants de « défier et de provoquer les forces de l’ordre », assurant que leur manifestation n’avait pas reçu d’autorisation préalable comme le précise la loi. « Il y a une cinquantaine de manifestations chaque jour au Maroc sans que la police n’intervienne », a expliqué le ministre de l’Intérieur Mohammed Hassad, avertissant que d’éventuelles nouvelles manifestations non autorisées de ce groupe seront interdites.

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La Coordination nationale des enseignants stagiaires a pour sa part annoncé lors d’une conférence de presse le 13 janvier la poursuite de leur mouvement de protestation, avec l’organisation d’une marche nationale le 17 janvier.

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Ils réclament l’annulation de deux décrets : le premier prévoit l’organisation de concours pour l’embauche des futurs enseignants et le deuxième abaisse les bourses mensuelles qui passent de 2450 dirhams à 1.200 dirhams.

 

Crédit: Yassine Toumi
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