Samir : Le management réclame l’intervention du gouvernement

Le top management de la Samir, dont les unités sont à l’arrêt depuis août dernier, compte envoyer ce jeudi un courrier au gouvernement. L’objet : confier la gestion de la raffinerie à l’équipe actuelle.

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La raffinerie de la Samir, à Mohammedia. Crédit: Yassine Toumi / TelQuel

Nouveau rebondissement dans l’affaire de la raffinerie Samir, après le refus de Hussein Al Amoudi de verser sa quote-part dans l’augmentation de capital décidée lors de la dernière assemblée générale. Le saoudien avait promis de verser 6,7 milliards de dirhams avant le 15 novembre, mais n’a pas honoré sa promesse.

Le management de la société semble prendre note de la décision d’Al Amoudi et organise la riposte. Il s’apprête à adresser, ce jeudi, un courrier au gouvernement demandant de leur confier les rênes de la raffinerie. « Les réunions s’enchaînent entre plusieurs départements depuis quelques jours. Vu que l’actionnaire de référence refuse de prendre ses responsabilités, l’État doit trouver un moyen juridique pour sauver la raffinerie avant qu’il ne soit trop tard », nous confie une source au sein de la Samir.

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Pour convaincre le chef du gouvernement, le top management brandit l’argument social. « Si aucune solution n’est trouvée par l’État, ce sont des milliers d’emplois qui vont disparaître, avec toutes les répercussions sociales que cela implique », déclare notre source, qui plaide pour une nationalisation partielle de la Samir.

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Un rebondissement qui intervient à une dizaine de jours de la libéralisation totale des prix des produits pétroliers. L’arrêt des unités de la Samir impactera-t-il la transition ? Selon Youssef Aherdane, SG du groupement des pétroliers marocains, les opérateurs sont prêts pour le passage à la libéralisation.

Question stockage, « la capacité des opérateurs est largement suffisante », nous affirme-t-il, ajoutant que « le gouvernement suit de près la situation ». Même son de cloche du côté du département de Mohamed El Ouafa : « Nous tenons régulièrement des réunions avec les opérateurs. Et nous continuerons, conformément à la loi, de suivre les prix pratiqués par les stations de services», nous assure-t-on.

Bilal Mousjid

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