La Cour d’appel de Paris a confirmé la sentence de cinq ans de prison et une interdiction définitive du territoire français contre Fahd Jobrani, le « cyberjihadiste » marocain accusé d’avoir projeté des actions violentes au Maroc.
Le prévenu qui avait déjà été condamné a la même peine par le tribunal correctionnel de Paris le 18 février avait fait appel principalement à cause de l’interdiction du territoire.
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Pour Me Anne-Sophie Laguens, l’avocate du condamné, l’homme et son épouse, française, ont « l’impression de ne pas avoir été entendus », rapporte le média français 20 Minutes qui cite l’AFP. La justice est en train de « briser deux vies en même temps » ajoute l’avocate.
Il se décrivait comme un jihadiste souhaitant passer à l’action
Cet habitant d’une petite commune près de Rouen a été identifié en 2012 lors d’une enquête dans une autre affaire. Il s’était vanté sur un forum sur internet de créer une « katiba », une brigade d’une centaine de personnes pour Al-Qaïda au Maroc. Il passait des heures sur internet, à se répandre ou à regarder des vidéos jihadistes ou des décapitations. Il se décrivait comme un jihadiste souhaitant passer à l’action.
Enturbanné, il se mettait parfois en scène dans des vidéos diffusées sur YouTube, en se livrant à de longues diatribes contre le roi Mohammed VI et souhaitant l’avènement de groupes terroristes armés dans son pays.
Lors de l’enquête, Fahd Jobrani a tenté de minimiser, assurant avoir simplement voulu « faire peur » aux services marocains et « faire croire qu’il y avait quelque chose alors qu’il n’y avait rien » . Pourtant, il se présentait sur internet comme un jihadiste prêt à agir, et pouvait se montrer très méfiant avec ses correspondants, dans la crainte d’être découvert par les services de renseignement.
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