Le 2 juillet dernier, Nicolas Bourriaud,  directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, était congédié par la ministre française de la Culture, Fleur Pellerin. À l’heure d’évoquer son bilan à la tête de l’institution, le désormais ex-directeur annonçait l’ambition de créer une antenne à Rabat, capitale marocaine.

Au Maroc, il n’y a pas de bonnes écoles, si ce n’est à Tétouan, rappelle le quotidien français. « La formation laisse à désirer alors que l’Afrique est un vivier de talents extraordinaires. L’ENSBA avait eu pour projet de créer une antenne à Doha en 2004 », signalait Nicolas Bourriaud en mai dernier, tout en estimant ne pas être réellement utile dans les émirats : « Il y a là-bas l’argent mais pas pour le moment les talents. S’il y a un pays logique pour créer une école, c’est davantage le Maroc ».  

En mars dernier, les représentants du fonds Wessal Capital s’étaient rapprochés de l’école pour discuter des possibilités de dupliquer le modèle de l’ENSBA, à Rabat. Personne n’a pu nous confirmer si le projet était encore dans les tuyaux, au sein de ce fond d’investissement.

Selon Le Monde, ce projet pourrait « être l’œuvre du Palais de l’Élysée », lui-même et donc survivre au limogeage de Nicolas Bourriaud. L’ambition de voir un jour une antenne se créer à Rabat, est donc permise. D’autant plus lorsque l’on sait qu’Audrey Azoulay, fille d’André Azoulay, conseiller du Roi Mohammed VI, n’est autre que la conseillère Culture et Communication du Palais de l’Élysée.