Affaire CGI/CDG, congés autorisés pour Anas Alami et consorts

La levée de l’interdiction de quitter le territoire national pour Anas Alami a été accordée par le juge d’instruction. Il donne rendez-vous aux prévenus interpellés dans ce dossier pour le 30 septembre prochain.

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Anas Alami a ete auditionnee

Anas Alami peut préparer ses vacances hors du territoire marocain. C’est ce que confirme Me Abdelatif Ouahbi, comptant parmi les avocats de l’ex DG de la CDG. Le juge d’instruction auprès de la cour d’appel de Fès a répondu favorablement à la demande formulée le 27 juin dernier par la défense. Le retrait de son passeport avait été ordonné le 30 septembre 2014, alors qu’il était auditionné en compagnie des 26 autres prévenus, dont Ali Ghannam, DG de la CGI, par la Brigade nationale de la Police Judiciaire, la BNPJ.

La procédure d’instruction a démarré dans la nuit du 16 octobre 2014. Les prévenus sont poursuivis pour dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, escroquerie, abus de confiance et constitution de bande criminelle. De lourdes accusations qui n’ont toutefois pas justifiées une mise en détention provisoire des suspects, à l’instar des affaires judiciaires du même acabit.

Août 2014. L’histoire commence. Le projet immobilier Madinat Badis à El Hoceima met en cause les dirigeants et responsables de la CGI, bras immobilier de la CDG. La procédure judiciaire s’est alors enclenchée.

Toutefois, cet événement n’a pas créé une grande surprise. Un faisceau d’indices permettait de sentir venir le coup. La grogne montait autour de la vieille dame de l’économie marocaine. Depuis 2013, les parlementaires poussés par le tonitruant Pjidiste Abdellah Bouanou, ont auditionné en commission des finances Anas Alami. S’en est suivie, une rencontre, une année plus tard, avec les conseillers. Il est vrai qu’aucune commission d’enquête parlementaire n’a été formée, à l’époque faute de législation. Les parlementaires se fondaient sur les conclusions du rapport de la cour des comptes de 2009. Ils l’ont notamment interrogé sur les suites données aux recommandations des enquêteurs de Driss Jettou. Ces derniers avaient relevé un certain nombre de disfonctionnements liés à la mauvaise gouvernance: fonctionnement du conseil d’administration, absence de valorisation des lots attribués ou encore défaut de contrôle des opérations de spéculation…

 

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