Le samedi 23 août, le souverain ordonne aux ministères des Finances et de l’Intérieur de trouver « des solutions immédiates aux problèmes des bénéficiaires d’un lotissement à Al Hoceima ». Il s’agit du projet Madinat Badès, situé à l’est d’Al Hoceima, qui s’étale sur 50 hectares, et réalisé par la CGI, bras immobilier de la Caisse de Dépôt et Gestion (CDG).
Les instructions du roi font suite à une requête de plusieurs MRE de Belgique et des Pays-Bas adressée directement au souverain. Ces citoyens se sont plaints de différences notables entre les réalisations promises et prévues par le cahier des charges du projet, et celles finales, rendues aux bénéficiaires.
Des défaillances confirmées
Dans un communiqué conjoint, les départements des ministres Mohamed Hassad et Mohamed Boussaid confirment des « défaillances techniques dans la réalisation du projet, objet des doléances des bénéficiaires ». Les résultats de l’enquête émanent d’une mission d’inspection dépêchée sur place et composée essentiellement de cadres du ministère de l’Intérieur et de celui de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire, à savoir celui de Mohand Laenser. Pour l’heure, le dossier est entre les mains de l’Inspection générale des finances (IGF), qui devra éclaircir les défaillances soulevées par l’enquête préliminaire, et examiner le contrat conclu entre la CGI et les bénéficiaires.
Qu’est ce que l’IGF ?
Dirigée par l’inspecteur général des finances, Saboni Benyoussef, l’IGF est un organe de contrôle dépendant du ministère de l’Économie et des finances. Elle est habilitée à contrôler les établissements et entreprises publics ainsi que les personnes morales ou physiques qui bénéficient directement ou indirectement d’un soutien financier de la part de l’État. L’instance peut également auditer, au besoin, la performance des organes de gestion. Après ses enquêtes, l’Inspection générale des finances peut soumettre ses observations au ministre en question, à la Cour des comptes, mais aussi aux organes judiciaires, s’il est question de dysfonctionnements graves nécessitant un procès.
La CGI dans la tourmente
Par ailleurs, le communiqué royal ne pointe pas du doigt uniquement le projet Madinat Badès, mais demande l’enquête et l’audit de tous les travaux de la CGI dans la ville d’Al Hoceima, dans un premier temps. Pour ensuite procéder à l’examen de tous les travaux en cours dans l’ensemble du territoire.
A l’ouverture de la bourse de Casablanca ce matin, les actions de la CGI ont chuté de 3,90 %. Des variations notables sont craintes durant la journée.
ça montre bien l’échec des institutions, surtout de la justice à enquêter sur un dossier qui touche la CDG, les habitants d’Alhoceima ont l’impression que tous les responsables et les directeurs des institutions de l’Etat (préfecture, justice, police, Hôpitaux, CDG, ONE, ONEP, …) forment un groupe de « mafia », ils se protègent les uns les autres. ils forment un club de privilégiés. Leurs intérêts est d’amasser de fric et de chercher ensuite leur mutation.
Alhoceima est une petite ville, tout se sait, tout le monde connait presque tout le monde
Les gens n’aiment pas l’injustice, Ils n’aiment pas « Lhogra » . la majorité des MRE sont attachés à cette ville. Ils ont un lien affectif avec ce coin du rif.
Je trouve que c’est lamentable d’attendre le chef de l’État pour que des simples citoyens puissent être entendus. c’est le travail des fonctionnaires et laissons notre roi à s’occuper des affaires plus importantes de la nation.