Considérée par les opérateurs du secteur comme un frein à la compétitivité de la filière, la taxe sur le plastique va peut-être subir un lifting. C’est ce que révèle le quotidien L’Economiste. D’après le journal, des discussions seraient en cours entre les professionnels du secteur soutenus par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les ministères de l’Environnement et de l’Industrie.

Le chapitre 39 de la nomenclature douanière liste précisément l’ensemble des produits qui sont soumis à cet impôt, appelé écotaxe (matière première et produits fabriqués à partir de plastique également). Le taux est fixé à 1,5 %. Mais les professionnels regrettent que les produits importés finis ne soient pas soumis à cette taxe. Les tractations porteraient donc sur un élargissement de l’assiette. L’idée serait en même temps de modifier le taux. D’après L’Economiste, le ministère tablerait sur 1 %. Le changement devrait se faire par un amendement introduit dans la loi de finances 2016.

La taxe sur le plastique sert à financer le développement de la filière de recyclage de cette matière polluante, un secteur essentiellement informel pour le moment. D’après le ministère de l’Environnement, elle permet de collecter environ 157 millions de dirhams annuellement. Théoriquement, cette taxe profite aussi indirectement aux fabricants qui peuvent, à termes, acheter du plastique recyclé, évalué à trois à quatre fois moins cher d’après le ministère.