Violences, analphabétisme, chômage: un rapport alarmant sur les Marocaines

Un rapport réalisé par 38 associations et ONG marocaines dénonce le non-respect de la déclaration Beijing+20 sur l'égalité homme-femme par le gouvernement.

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Marche des femmes, à Rabat
Marche des femmes, à Rabat, le 13 avril 2014. Crédit : DR

A l’occasion du 20e anniversaire de la conférence de Beijing sur l’autonomisation de la femmes et l’égalité des sexes (Beijing +20), ce vendredi 27 février, 38 associations, coordonnées par l’Association démocratique des femmes du Maroc ont réalisé un rapport sur la situation des femmes dans le royaume.

Ce rapport, basé sur des études du HCP ainsi que de plusieurs ONG nationales et internationales publiées entre 1995 et 2015, adresse des recommandations au gouvernement afin de mieux respecter les points évoqués lors de la conférence de Beijing, mais dresse aussi un tableau effarant des problèmes auxquelles sont confrontées les Marocaines.

L’importance des violences conjugales

Ainsi, 62,8% des femmes marocaines sont victimes de violence, dont 55 % dans le cadre conjugal. « La violence peut être soit physique soit morale, à travers des paroles intimidantes ou blessantes », explique Aatifa Timjerdine, coordinatrice du Printemps de la dignité. Le rapport préconise à cet égard une révision de la législation pénale pour répondre à trois impératifs, conformément à l’article 22 de la constitution : l’investigation des violences perpétrées, la sanction de ces violences et la réparation des préjudices subis par les victimes.

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Au niveau sanitaire, les avortements clandestins sont encore trop nombreux, rappelle le rapport qui reprend les chiffres de l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (Amlac), qui estime que 600 à 800 femmes avortent chaque jour dans des conditions sanitaires parfois catastrophiques. A ce titre, les auteurs du rapport proposent une révision de l’article 453 du Code pénal afin d’élargir les conditions dans lesquelles un avortement thérapeutique est permis.

Éducation : des inégalités criantes

Ce rapport revient également sur la situation de la femme en matière d’alphabétisation et de scolarisation. En 2012, le taux d’analphabétisme des femmes en milieu urbain était de 47,6% contre 25,3% pour les hommes. En milieu rural, le taux d’analphabétisme des femmes atteignait jusqu’à 64,5% en 2012.

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Les disparités entre les milieux rural et urbain se creusent de plus en plus dans l’enseignement secondaire. Ainsi, si le taux net de scolarisation au collège des filles rurales ne dépasse pas 27,2%, il chute à un taux de 7% au lycée.

Et au niveau de la formation professionnelle, le taux de féminisation n’a pas progressé entre 1999 et 2012, à 32,5%.

Les femmes plus touchées par le chômage

Le rapport constate une progression au niveau de l’emploi féminin, mais remarque que les femmes restent les plus touchées par le chômage (10,2% contre 8,4% pour les hommes). En milieu urbain, le taux de chômage des femmes est de 24% alors que celui des hommes est de 17%. Au sujet des femmes titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur, 21% d’entre elles sont au chômage tandis que le nombre des chômeurs masculins dans la même situation n’est que de 11%.

Les secteurs d’activités dans lesquels les femmes travaillent le plus sont l’agriculture (61,1%), le secteur des services, 26,3% et l’industrie, 12,5%.

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Enfin, la représentativité des femmes dans les instances dirigeantes des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, reste minoritaire. Une enquête du HCP en 2012 montre que les femmes restent sous-représentées (24,2%) dans les fonctions de responsabilité.

Au niveau de la participation politique le parlement ne compte que 67 femmes sur un total de 395 membres, soit 17% au lieu de 10,5% sous la précédente mandature. Pour briser le « plafond de verre », les ONG demandent la mise en place de mesures de discrimination positive, afin de réduire les disparités en termes d’accès aux postes de responsabilité notamment dans la fonction publique.

A noter que ce rapport sera présenté entre le 9 et 16 mars au sein de la 59e session de la commission de l’association de la femme à New York.

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      1. PUND a conclu que
        nous sommes un bled du tiers monde avec une explosion démographique assez importante
        avec tous les problèmes du « CAS ». Que viennent faire des pauvres chez
        nous avec tous les problèmes sociaux et économiques que nous avons sur place? (chômage,
        générations sans futur, pas de programmes sanitaires, manque d’infrastructures
        etc…)

        OK nous sommes le Nord de l’Afrique, cela ne veut pas dire que nous sommes
        « le nord riche » ….donner du « raciste » à qui se scandalise
        de flux migratoire de ces malheureux est hors lieu.

        A propos, nous
        Marocains on immigre en occident pour gagner notre vie parce que dans notre
        patrie il y’a le chômage, la misère, pas de futur. Donc, ces pauvres viennent
        chez nous pourquoi faire? Augmenter les problèmes sociaux !

  • Incriminer le seul gouvernement est trop facile.Le marocain est encore trop imbibé de sa supériorité présumée sur la femme,hormis sa mère qui lui passe tout et qui le considère même marié,comme son petit.Depuis son plus jeune âge il est servi par ses sœurs même plus âgées,il peut leur interdire de sortir,leur imposer une tenue vestimentaire,les taxer quand elles travaillent et lui pas..etc.Le Dr Chraibi a été demis de ses fonctions pour avoir mis en lumière la réalité des avortements,de la détresse des avortées,le commerce illicite des bébés nés hors mariage,etc..Taillable,corvéable,à la maison comme au travail,la femme peut être amenée à la prostitution,soit par pauvreté,soit suite à des viols en milieu familial,rarement par choix.Dans les institutions,la parité n’est appliquée ni au gouvernement,au parlement,dans les partis,et l’égalité une chimère.Ne parlons des agressions verbales et autres dans la rue,dans les transports,dans les collèges et lycées.Notre société,largement patriarcale n’admet ni moudawana,ni règles de l’héritage,etc.Sans être la plus à plaindre dans le monde arabe,la marocaine doit se battre même au sein du parlement pour porter un jean et une caméra en bandoulière.Je n’ose évoquer les femmes médiatiques,traitées de tous les noms,dont la journaliste Zineb,condamnée à mort par des fanatiques,alors que les mêmes se taisent,voire pire approuvent que d’Ach les viole et les revend après utilisation