Sam Smith remporte 4 trophées aux Grammy Awards 2015

Sam Smith, révélation soul 2014, a triomphé  aux 57e Grammy Awards, remportant quatre prix, tandis que Beck a créé la  surprise en gagnant le prix de l'album de l'année lors d'une soirée marquée par  des prises de position contre les violences faites aux Noirs et aux femmes.

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Crédit : FREDERIC J. BROWN / AFP

Beyoncé et Pharrell Williams, qui partaient favoris de la soirée avec Sam  Smith, ont également embelli leur impressionnant palmarès, avec chacun trois  prix. Le Britannique Sam Smith, qui a également remporté les Grammys de meilleur  album pop et meilleur nouvel artiste, a estimé qu’il s’agissait de « la  meilleure soirée de (sa) vie ».

« Je veux remercier l’homme qui a inspiré cet album et dont je suis tombé  amoureux l’an dernier », a déclaré le jeune artiste de 22 ans aux yeux bleus.  « Merci beaucoup d’avoir brisé mon coeur parce que tu m’as fait gagner quatre  Grammys », a-t-il ajouté. Sam Smith a connu une ascension fulgurante depuis la sortie de Stay with me,  ballade sur une aventure d’une nuit, titre phare de l’album In the lonely  hour. Il a raconté qu’avant de faire ce disque il faisait « tout ce (qu’il)  pouvait pour que (sa) musique soit entendue ». « J’ai essayé de perdre du poids  et (…) j’écrivais de la très mauvaise musique ».

« C’est seulement quand j’ai commencé à être moi-même que la musique a  commencé à venir naturellement et que les gens ont commencé à l’écouter. Alors,  merci à vous de m’accepter tel que je suis », a-t-il conclu, déclarant aux  journalistes qu’il rêvait de travailler avec Lady Gaga, Joni Mitchell ou  Anthony and the Johnson.

Beck crée la surprise

A la surprise générale, Beck, multi-instrumentiste, auteur compositeur  culte, a remporté le prix de l’album de l’année pour l’intimiste Morning  Phase, également sacré meilleur album rock. « Ce disque a été enregistré principalement chez moi alors je veux remercier  mes enfants », a ajouté ce natif de Los Angeles en recevant son prix des mains  de Prince. Beck, 44 ans, qui n’avait pas sorti d’album depuis six ans, a déboulé sur  la scène alternative rock mondiale avec son tube Loser en 1994.

Parmi les temps forts de la soirée télévisée, l’une des plus regardée au  monde, Madonna a fait vibrer le public du Staples Center avec son nouveau titre  Living for love, aux accents disco et gospel, dansant en body carmin et noir rappelant le costume du torero, entourée de danseurs minotaures, mi-hommes  mi-taureaux.

Pharrell Williams a pour sa part remporté trois Grammys : meilleure  interprétation pop solo, meilleur album de musique contemporaine pour Girl,  et meilleure vidéo pour Happy. En interprétant sur scène ce tube irrésistible, il a rendu hommage au  mouvement contre les violences faites aux Noirs « Black lives matter » (la vie  des Noirs compte). Ses danseurs en capuche ont levé leurs mains en l’air comme  le cri de ralliement « Hands up, don’t shoot » (mains en l’air ne tirez pas) du  mouvement contre les violences policières.

Le rappeur Common et le chanteur soul John Legend ont eu aussi manifesté  leur solidarité avec ce mouvement, en interprétant Glory, une chanson qui  évoque le drame de Ferguson, où un jeune Noir Michael Brown a été tué  l’an dernier par un policier blanc. La chanson, qui mêle gospel et rap, est tirée du film Selma, qui raconte les marches en faveur des droits civiques des Noirs.

Beyoncé a chanté l’une des dernières chansons, avec des accents gospel qui ont rythmé le plus la soirée, et ses danseurs ont eux aussi levé leurs mains en l’air. La « Queen B » a remporté trois prix dont celui de la meilleure chanson R&B  pour Drunk in love, son duo sensuel avec son mari Jay Z. Elle a ainsi embelli son tableau de chasse qui compte dorénavant 20 Grammys  depuis le début de sa carrière, tandis qu’Eminem a décroché son sixième prix du  meilleur album rap.

Parmi les autres moments forts de la cérémonie, l’ex-Beatle Paul McCartney  a accompagné sur fivefourseconds Rihanna et le rappeur Kanye West, qui lui a demandé en chantant: « Paul, si je vais en prison, paieras-tu ma caution? ».

Le président américain Barack Obama a par ailleurs lancé en vidéo un  vibrant plaidoyer pour appeler à lutter contre les violences faites aux femmes. La rappeuse australienne blonde Iggy Azalea, l’une des révélations 2014,  est repartie bredouille tout comme sa compatriote Sia qui était nommée quatre  fois.

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