Le roi Abdallah II de Jordanie s’est rendu jeudi 5 février au sud d’Amman pour présenter ses condoléances à la famille du pilote, capturé en Syrie et dont l’exécution a été annoncée mardi 3 février. Des avions de l’armée de l’air ont survolé la tente en signe d’hommage au pilote tué, au moment de la visite du souverain jordanien accompagné du Premier ministre Abdallah Nsour, selon la télévision d’État. Symbole d’une véritable campagne médiatique redorant l’image de l’armée jordanienne, plus précisément, l’armée.

Le 3 février, le groupe État islamique (EI) a diffusé une vidéo d’un homme en train d’être brûlé vif dans une cage et affirmé qu’il s’agissait du pilote jordanien capturé en Syrie le 24 décembre. Selon la télévision officielle de Jordanie, l’exécution remonte au 3 janvier.

Riposte digitale

Pour annoncer l’engagement du roi en faveur d’une riposte, la page Facebook du cabinet royal jordanien a publié ce jour même une photo du roi, vêtu d’un treillis militaire et portant un parachute sur le dos. Moins de deux heures après, la page Facebook du cabinet a posté une vidéo où le roi − qui se trouvait aux États-Unis − présentait face à la caméra ses condoléances à la famille du pilote et au peuple jordanien, tout en concluant que « tous ces événements ne font que renforcer l’unité de la Jordanie ».

Le lendemain matin, Sajida Al-Rishawi, une Irakienne condamnée à mort pour des attentats meurtriers en 2005 à Amman, et Ziad Karbouli, un responsable irakien d’Al-Qaïda, étaient exécutés à la prison Swaqa (70 km au sud d’Amman). L’EI avait menacé fin janvier de tuer le pilote Maaz Al-Kassasbeh si la Jordanie ne relâchait pas Sajida Al-Rishawi.