Mahragan, la révolution cairote en musique

En marge de Visa for Music, premier salon de la musique en Afrique et au Moyen-Orient, ont lieu des projections de films musicaux à la salle de cinéma 7e Art. Zoom sur Mahragan.

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Le film suit le groupe égyptien Mahragan pendant son quotidien.

Le jeudi 13 novembre a eu lieu la projection de Mahragan, un court-métrage égyptien réalisé par Omar Al Shamy en 2012. Le film commence sur une scène de concert où un public uniquement composé d’hommes danse sur une musique electro-chaâbi dans une ambiance très agitée. C’est la musique post-Printemps arabe en Égypte par excellence. Quelque part entre l’electro, le rap et les sonorités traditionnelles, l’electro-chaâbi exprime le vécu des ghettos égyptiens, longtemps marginalisés, et leur volonté de faire entendre leurs voix. Dans leurs chansons, beaucoup de paroles à la teneur politique fortement engagée.

Mahragan, c’est aussi le nom d’un groupe d’electro-chaâbi que Omar Al Shamy suit tout au long de ce film de 25 minutes. Une formation qui, malgré son jeune âge, est devenue très populaire en Égypte, touchant la population par des textes au cœur de ses préoccupations. Enchaînant les dates de concerts, ils sont devenus le symbole d’une génération opprimée qui a eu enfin le courage de s’exprimer après la fin de l’ère Moubarak.

Dans le film court, Mahragan explique le contexte qui l’a poussé à composer cette musique : « Notre pays est un peu compliqué, il y a plein de communautés, chacun à sa manière de voir les choses et veut uniquement ce qui l’arrange », analyse le chanteur du groupe, espérant que la musique fasse son travail de créateur de liens pour réunir le peuple.

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