Libye : 20.000 Marocains menacés d’expulsion

Mohamed Hassan Al-Watheq, directeur exécutif de l’Association d’amitié libyo-marocaine, a déclaré qu’environ 20.000 Marocains vivant sur le territoire libyen risquaient d’être arrêtés et expulsés après que le gouvernement d’unité nationale en Libye a pris une décision concernant la régulation de l’entrée et du séjour des étrangers, incluant une amende de 500 dinars pour chaque mois de dépassement de la validité du visa ou du permis de séjour.

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Al-Watheq a expliqué à TelQuel Arabi que si les autorités marocaines ne prenaient pas des mesures urgentes pour fournir aux Marocains résidant dans ce pays les documents nécessaires tels que la carte nationale d’identité et le passeport, ils seront contraints à un retour volontaire collectif comme cela s’est produit en 2011.

Il a ajouté que le ministère des Affaires étrangères marocain devrait renforcer le consulat marocain avec davantage de personnel pour répondre à la forte demande de documents administratifs, notamment la carte nationale d’identité et le passeport, après des années d’absence.

Al-Watheq a souligné que 90 % des Marocains résidant en Libye ne disposent pas de permis de séjour, car leur renouvellement nécessite d’abord l’obtention d’un passeport, qui lui-même nécessite la carte d’identité nationale.

Environ 20.000 Marocains en Libye ne possèdent pas cette carte, qui a commencé à être émise pour eux après le retour des consulats, mais de manière lente, car le nombre de demandes traitées par les consulats est trop élevé, et que ces derniers ne disposent que d’un nombre très limité de fonctionnaires.

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Dans le même contexte, le débat sur la situation des Marocains en Libye a atteint le Parlement après qu’Ibrahim Aaba, parlementaire du Mouvement populaire, a posé une question écrite au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, sur les conditions difficiles vécues par les Marocains résidant en Libye suite aux changements récents dans la loi sur l’immigration.

Il considère que la décision d’imposer une amende de 500 dinars pour chaque mois de retard dans le renouvellement de la carte de séjour constitue un préjudice très important pour la communauté marocaine, ce qui nécessite une intervention auprès du gouvernement d’unité nationale en Libye pour permettre aux Marocains des facilités et des exceptions temporaires à cette décision jusqu’à l’émission de leurs documents par les consulats et la régularisation de leur situation, en tenant compte des augmentations significatives des frais d’obtention des visas et des cartes de séjour.