Un article publié par le le site américain Middle East News Line (MENL) fait état d’un trafic d’armes à la frontière entre le Maroc et l’Algérie et qui pourrait s’intensifier en raison des conflits dans la sous-région, notamment en Libye et au nord du Mali. Selon ce site spécialisé dans les questions de défense dans la région du Moyen-Orient, sont trafiquées des mitrailleuses mais aussi des kalachnikovs et des munitions. « Les fusils de type kalachnikov sont les armes les plus répandues, en raison de leur accessibilité et la facilité de les faire passer via des frontières souvent perméables», indique le document du MENL.
L’Algérie renforce sa frontière avec le Maroc
La frontière entre les deux pays, officiellement fermée depuis deux décennies, a toujours constitué un lieu de trafic mais aussi de contrebande de drogue et de pétrole. L’Algérie a de ce fait annoncé, le mercredi 5 novembre, qu’elle va renforcer la sécurité à sa frontière avec le Maroc. Les unités des gardes-frontières algériens vont « être renforcées par des moyens humains et de nouveaux équipements dans le cadre du développement du dispositif préventif de la sécurité frontalière pour faire face aux réseaux de contrebande et d’immigration clandestine», a indiqué la gendarmerie citée par l’agence de presse algérienne, APS.
Une mission de la gendarmerie s’est rendue à la frontière pour « actualiser les plans de lutte et les adapter aux impératifs de la lutte contre le crime organisé transfrontalier », ajoute l’agence.
Des dispositifs déjà mis en place des deux côtés
L’Algérie a déjà renforcé la sécurité à la frontière en creusant des tranchés pour tenter de dissuader les trafiquants.Ce qui a permis, selon elle, de mettre en échec « plusieurs tentatives d’introduction, dans le territoire national, d’importantes quantités de kif traité provenant du Maroc. »
A noter que le Maroc avait de son côté entrepris la construction d’une clôture dotée de capteurs électroniques, de trois mètres de hauteur et censée atteindre 140 km de longueur entre Saïdia et la région de Jerada. Le ministre de l’Intérieur du royaume, Mohamed Hassad avait déclaré devant le parlement le 15 juillet que cette clôture est destinée à « se protéger des menaces terroristes » des djihadistes de l’Etat islamique.
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