Rabie Khlie, directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF) et Aziz Rebbah, ministre de l’Équipement, des transports et de la logistique, sont attendus ce mardi 9 septembre au parlement.

Les deux responsables devraient s’expliquer devant les membres de la commission des infrastructures au sein de la première chambre sur le déraillement du train 125 survenu le 27 août, et ayant coûté la vie à un cheminot et provoqué la blessure de 32 personnes.

Rabie Khlie et Aziz Rebbah feront un exposé sur l’état des infrastructures ferroviaires du royaume.

L’Organisation démocratique du travail (ODT) n’a pas attendu la tenue de cette réunion, demandée à l’initiative des groupes socialiste et du parti Authenticité et modernité (PAM), pour adresser ses griefs aux responsables.

Erreur humaine, ou vétusté des infrastructures ?

L’ODT a réalisé un rapport dans lequel le syndicat dénonce « des voies ferroviaires vétustes et le manque de respect aux usagers » des trains. Infrastructure, entretiens, investissements… tout y passe.

« [L’ONCF] continue de recourir à des moyens traditionnels et primitifs pour réparer les wagons », assène le rapport, qui parle d’une carence en pièces de rechange. L’ODT relève la contradiction entre la mise en place future d’une ligne à grande vitesse (LGV) et l’état des infrastructures classiques et le recours « à des trains d’occasions importés ».

L’ONCF avait émis un communiqué suite à l’accident du train 125, affirmant « que les installations  fonctionnent normalement (et) que le matériel ne présente aucune anomalie ». Le déraillement serait dû, selon l’office, à « une erreur humaine ».