Karim Et-tahiry : « Je veux me surpasser »

Smyet bak ?

Abdelali Et-tahiry.

Smyet mok ?

Zohra Khaled.

Nimirou d’la carte ?

Je ne le connais pas. Je ne sais même pas où j’ai  rangé ma carte nationale.

Qu’est-ce qui vous motive à aller sur Mars ?

Ce qui a motivé Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Christophe Colomb à aller à la découverte de l’inconnu : un désir de se surpasser.

Avez-vous prévu de planter un drapeau marocain sur Mars ?

Peut-être que j’en emmènerais un. Un petit à coller quelque part.

Pourquoi avoir envoyé votre candidature au projet Mars One, alors qu’un séjour dans la périphérie d’Errachidia vous aurait procuré les mêmes sensations ?

Beaucoup de gens pensent qu’il fait chaud sur Mars, alors que c’est le contraire. A Errachidia, peut-être qu’on peut bronzer, mais ce n’est ni le même environnement ni les mêmes sensations.

Qu’est-ce que ça vous fait de faire partie des 1058 candidats au voyage ?

Je me sens chanceux d’être parmi ceux qui passeront les dernières phases, sur plus de 200 000 candidats. Je sens aussi que j’ai désormais une plus grande responsabilité envers mon pays.

Comptez-vous ouvrir une ambassade du Maroc sur Mars ?

Si je donne naissance à 15 enfants là-bas, peut-être bien. Sinon, je ne vois pas l’intérêt de le faire. Mais ce qu’il faut garder en tête, c’est que ce projet  a une portée universelle. Sur Mars, nous serons de simples humains qui devront vivre ensemble, plutôt que des personnages mettant en avant leur nationalité et leur culture.

Pensez-vous être sélectionné parmi les 24 heureux élus qui partiront sur la planète rouge  ?

Je pense que j’ai mes chances. Je possède les caractéristiques psychologiques requises, et c’est le plus important. La batterie de tests à laquelle on nous soumettra sera principalement axée sur ça. Quant aux aptitudes physiques, le fait que je pratique certains sports extrêmes m’a beaucoup aidé.

Pas peur de choper le mal d’espace ? Bien préparé  ?

Mon père étant médecin du travail, j’ai déjà eu l’occasion de l’accompagner dans la mine où il exerce. Si, dans les souterrains et galeries étroites d’une mine, je n’ai ressenti ni malaise ni claustrophobie, je pense que je pourrais facilement endurer les aléas du voyage vers Mars.

Vous ne risquez pas de vous décourager d’ici 2025, date du départ ?

Non, car d’ici là, j’aurais d’autres préoccupations. Non seulement j’ai la responsabilité d’apporter mon aide du mieux que je peux dans l’avancement de ce projet, mais je dois aussi représenter le Maroc, ou peut-être même le monde arabe dans sa totalité. Il y aura aussi une longue formation d’astronaute qui me maintiendra motivé.

Votre dernier message aux Terriens ?

Le départ est encore loin. J’y penserai le moment venu.

Antécédents

1993 : Voit le jour à Casablanca.

2008 : S’installe à Montréal, après avoir obtenu son bac.

2009 : Débute des études en sciences de la santé.

2012 : Envoie sa candidature pour le projet Mars One.

2013 : Sélectionné parmi les 1058 candidats qui passeront les phases finales.

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