Histoire. Les hommes libres

Parmi les 23 000 “Justes parmi les Nations” que recense le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, surprise : pas un seul Arabe. C’est de ce constat alarmant que part Mohamed Aïssaoui dans son enquête L’Etoile Jaune et le Croissant. D’archives en rencontres, le journaliste retrouve la trace de ces Arabes qui, “au moins une fois”, ont protégé des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale. Les recherches convergent principalement vers la Mosquée de Paris, et de son directeur de l’époque Si Kaddour Benghabrit, qui accueille entre 1940 et 1944 des centaines de juifs et fournit de faux certificats de confession musulmane. D’exemple en exemple, l’auteur finit par dresser une liste de ces Justes oubliés qui mériteraient leur place sur le mur de la ville sainte : Kaddour Benghabrit, bien sûr, mais aussi Mohammed V ou le bey de Tunis Moncef Bey.

L’Etoile Jaune et le Croissant, Gallimard, 195 DH, 176 pages.

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