Bande dessinée. Slim en bulles

L’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca était, du 17 au 20 mai 2012, à l’heure du 9ème art. Story-board.

Expos d’étudiants et d’amateurs, débats pour expliquer le processus de réalisation d’une BD (de l’écriture à la scénarisation et au dessin), partage d’expériences entre artistes venus du Maroc, du Cameroun et de France étaient au menu de ces journées dédiées à la bande dessinée. Parmi les invités de marque, il y avait, entre autres, le caricaturiste algérien Slim. Le père de Gatt M’digouti a présenté quelques planches de sa chronique acérée TVB (Tout va bien), dont une inénarrable “Déclaration universelle des droits de l’homme en Algérie”qui, bien entendu, “ne concerne pas la femme”, et autres planches caustiques telles que “La démocratie s’abat sur la Tunisie”. Slim s’est enthousiasmé pour le travail de Rik et de Lahcen Bakhti, saluant la plume alerte de ces dessinateurs avec qui il partage “une vision sociale, la dénonciation de la différence de traitement entre pauvres et riches, entre régions, etc.” Il a souligné aussi l’émergence de bédéistes arabophones, décelé l’influence mondiale du manga chez les plus jeunes et s’est enflammé pour les nouvelles possibilités offertes par l’interactivité numérique : “Je cherche des possibilités graphiques, je mets des photos, du texte tapé”. Ce pionnier a commencé par la BD, “parce que le dessin de presse était presque impossible : on pouvait faire de l’humour, critiquer la Bolivie et les pays lointains… On a ouvert des brèches au fur et à mesure”. Un chemin qu’il faut continuer à élargir, notamment en confortant les circuits de production et de diffusion des albums. 

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