Bahreïn. La révolte a un an

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C’est sous haute tension que les contestataires bahreïnis s’apprêtaient, le 14 février, à fêter le premier anniversaire de leur soulèvement avorté. Ils comptaient pour cela rejoindre la place de la Perle, dans le centre de Manama, qu’ils avaient occupée pendant plusieurs semaines l’an passé. Lancé à l’initiative de chiites, majoritaires dans ce royaume dirigé par une dynastie sunnite, le soulèvement à Bahreïn avait été écrasé en mars dernier avec l’appui de troupes des pays voisins du Golfe, notamment l’Arabie Saoudite. La répression de la contestation s’était soldée par 35 morts au moins : 30 civils, dont 5 décédés sous la torture, et 5 membres des forces de sécurité, selon une commission indépendante. Amnesty International en dénombre 20 de plus, victimes des heurts qui se sont poursuivis par intermittences depuis lors, portant ainsi le bilan à au moins 55 personnes tuées en un an. Le Wefaq, principal parti d’opposition chiite, réclame une monarchie parlementaire, avec “un gouvernement élu” et “une assemblée élue disposant des pleines prérogatives pour légiférer et contrôler” l’action de l’Exécutif. 

 

 

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