C’est au début du mois de juillet qu’a été initié le débat interne au sein du PJD, dont l’organisation a été recommandée par le Congrès national de la formation en décembre 2017. Parmi les sujets évoqués par les participants prenant part à ce débat : les sorties médiatiques des membres du parti de la lampe et leur impact sur l’image du PJD. Dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube de la formation, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, s’est exprimé sur le sujet.
« L’image du parti a été égratignée par des déclarations et des posts (Facebook , NDLR) de certains membres du parti qui n’hésitent pas à critiquer leurs frères matin et soir», a affirmé le cadre du parti qui répondait à une intervention de Hamieddine, autre membre de la direction du PJD et parlementaire à la deuxième chambre. «Certains membres sont comme le joueur Bouhaddouz qui a marqué contre son camp au profit de l’Iran», a poursuivi El Mostafa Ramid.
El Othmani, Benkirane et la Constitution
Lors de son intervention, Mustapha Ramid a également réagi aux critiques de ceux qui accusent Saâd Eddine El Othmani d’avoir fait des concessions lors de la formation de son gouvernement en n’exerçant pas pleinement ses prérogatives constitutionnelles.
«Est-ce que vous croyez que la démocratie a été respectée en 2012?», s’est interrogé l’ancien ministre de la Justice en allusion à la formation du gouvernement Benkirane. «La Constitution stipule que le chef du gouvernement propose et que le roi désigne. Est-ce que cette procédure a été respectée ? Je peux vous répondre que ce n’était pas le cas. Les choses se faisaient par consensus. Des noms étaient proposés au chef du gouvernement qui, à son tour, les proposait de manière officielle», a précisé Mustapha Ramid.
Le ministre a conclu son intervention en rappelant que le PJD a opté pour des réformes progressives. Une décision qui a poussé, selon lui, Abdelilah Benkirane à ne pas chercher à appliquer à la lettre les dispositions de la Constitution.