J’ai trouvé Nasser en excellent état. Il a toujours fait face aux souffrances avec beaucoup d’ironie, » lance d’emblée Ahmed Zafzafi, le père du leader rifain, interrogé sur l’état d’esprit de son fils, condamné à 20 ans de prison ferme à l’issue du procès des 53 militants du Hirak, dans la soirée du 26 juin.
Une sentence au sujet de laquelle le père de Nasser Zafzafi s’est contenté de dire : « le porteur d’un jugement se retrouve dans une position peu enviable lorsqu’il est confronté au sarcasme de la personne jugée ». Selon Ahmed Zafzafi, les familles des 52 autres militants du Hirak condamnés par la justice ont accueilli leurs jugements avec « impassibilité ».
Pour le père du leader rifain, la sentence prononcée par la justice reflète la volonté de « certains » de ne pas se « réconcilier avec notre région (le Rif, ndlr) ». « Ils nous l’ont promis, mais ne se sont finalement réconciliés qu’avec des individus, » a déploré Ahmed Zafzafi.
Contacté par TelQuel, un proche de Nasser Zafzafi a indiqué que le leader du mouvement de contestation du Rif n’avait pas l’intention de faire appel du jugement prononcé le 26 juin.