Dans un long entretien accordé au quotidien espagnol AS, le sélectionneur marocain revient sur ses choix, ses méthodes, et les dessous de la “stratégie des binationaux”.
Le cas Brahim Diaz ? Une victoire symbolique. “Il était sur les listes de l’Espagne, il marquait avec le Real, mais il a choisi le Maroc. Le peuple ne l’oubliera pas”. Une décision de cœur, consolidée par des visites à Rabat, Tanger, et Marrakech. À l’opposé, le choix de Lamine Yamal est accueilli avec sérénité : “Je lui ai dit : si tu changes d’avis, tu as mon numéro”.
Pour Regragui, convaincre ne passe pas par la pression, mais par la vision : “On ne court pas derrière les joueurs. On leur parle projet, émotions, infrastructures. Et s’ils choisissent un autre pays, on respecte”. Aujourd’hui, avec des talents issus du PSG, du Real, de la Premier League, “le Maroc peut regarder les grandes nations dans les yeux”.
L’autre force de Regragui réside dans sa gestion humaine. “Tu ne parles plus à des gens normaux, tu parles à des millionnaires. Il faut savoir les gérer”. Il revendique un vestiaire sain, uni, et une approche directe. “Je peux être un père, un ami, mais je dis aussi la vérité”.
Son obsession reste intacte : gagner la Coupe d’Afrique. “Le président m’a dit : ‘Tu es un compétiteur, prouve-le’. Alors je suis resté”. En attendant peut-être l’Europe, un jour. “Mais d’abord, faire l’histoire avec mon pays.”