Selon Benkirane, les autorités ont refusé de débloquer les 1,3 million de dirhams demandés, invoquant des raisons administratives. Le ministère considère que le dernier congrès du parti était “extraordinaire” et non “ordinaire”, ce qui priverait le PJD de sa part de financement public prévue à cet effet, rapporte Alyaoum24.
Dans une intervention diffusée sur les réseaux sociaux, Benkirane a préféré relativiser ce blocage, assurant que le parti poursuivra les échanges avec l’administration “de manière amicale”. Il a annoncé que la direction avait opté pour une prise en charge autonome du congrès, à travers des fonds propres et des dons volontaires.
Le dirigeant islamiste a indiqué qu’un compte dédié aux contributions avait été ouvert. Il s’est personnellement engagé à y verser 5000 dirhams par mois, bien que la loi n’en exige que 3000. À ce jour, une trentaine de personnes seulement ont répondu à l’appel, générant environ 30.000 dirhams mensuels, un montant qu’il juge très insuffisant.
Malgré cela, Benkirane salue l’élan de solidarité manifesté par les militants, affirmant que “l’essentiel est dans l’esprit d’engagement”. Il a précisé que les contributions individuelles pour la préparation du congrès variaient entre 50 et 50.000 dirhams. Le coût total de l’événement est estimé à 3,5 millions de dirhams.
Dans ce contexte de tension budgétaire, Benkirane insiste : “Le sacrifice financier fait partie de notre devoir politique.”
