Houcine El Yamani, secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz et président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole, a affirmé que bien que le pouvoir judiciaire reste attaché à l’espoir de relancer la Samir, évitant de passer à la liquidation des actifs et à la vente de la raffinerie, une question demeure : jusqu’à quand l’Exécutif restera-t-il passif face aux pertes énormes que subissent le Maroc et les Marocains du fait de l’arrêt de l’entreprise ? Il a également déploré la disparition continue des actifs matériels de la Samir, estimée à plus de 21 milliards de dirhams, ainsi que la destruction des compétences et des ressources humaines composées d’ingénieurs et de techniciens.
El Yamani estime qu’il existe plusieurs solutions pour reprendre le raffinage du pétrole à la Samir, soit par cession à des privés, soit par un partenariat entre les secteurs public et privé, soit par une cession à l’État en compensation de la dette, ou par une gestion autonome.
Le début de cette démarche devrait être marqué par une clarification de la position du gouvernement sur l’avenir de l’industrie du raffinage de pétrole et la divulgation des dispositions de l’accord d’investissement spécifique aux industries de raffinage du pétrole et de la stratégie nationale pour assurer les besoins énergétiques du Maroc.