Meurtre à Erfoud : l’enseignante agressée à la hache par un élève a succombé à ses blessures

Grièvement blessée le 27 mars dernier par un de ses étudiants armé d’une hache, une enseignante de français de l’Office de la formation professionnelle et de promotion du travail (OFPPT) à Erfoud a succombé à ses blessures ce dimanche 13 avril.

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Grièvement blessée le 27 mars dernier par un ses étudiants armé d'une hache, une enseignante de français de l'Office de la formation professionnelle et de promotion du travail (OFPPT) à Erfoud a succombé à ses blessures ce dimanche 13 avril. Crédit: DR

L’incident s’est produit en pleine rue le 27 mars dernier, pendant Ramadan. L’étudiant, âgé de 21 ans, a été arrêté par la police après le signalement de l’agression. L’enseignante, nommée Hajar, a été hospitalisée à l’hôpital universitaire Hassan II de Fès et a malheureusement perdu la vie ce dimanche après un peu plus de deux semaines de lutte.

La vidéo de l’attaque, largement diffusée sur les réseaux sociaux, a provoqué une vive émotion tant au niveau local qu’au niveau national. Le suspect est actuellement en détention provisoire, en attendant les résultats de l’enquête qui détermineront les motifs de son geste criminel.

Protestation et grève des enseignants

En réaction à cet incident tragique, plusieurs syndicats d’enseignants ont exprimé leur indignation et leur mécontentement face à l’escalade des agressions physiques et verbales, en l’absence de toute protection. Ils ont appelé à l’organisation de formes de protestation.

À titre d’exemple, le bureau régional de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE, tendance démocratique) à Drâa-Tafilalet a annoncé des rassemblements durant les pauses du matin et du soir de lundi et de mardi, ainsi qu’une grève régionale le mercredi 16 avril, pour dénoncer la violence scolaire qui a coûté la vie à la jeune enseignante.

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Elle a mis en garde contre la propagation de la violence scolaire, devenue un fléau qui ronge l’éducation publique en l’absence de moyens alternatifs pour y faire face, et de volonté politique de l’État pour redorer le blason du personnel éducatif.

Pour sa part, la coordination des enseignants contractuels a tenu l’État entièrement responsable de la situation déplorable de l’école marocaine, annonçant un deuil national de trois jours. Les enseignants porteront des brassards noirs tout au long de la semaine.