A l’issue d’un entretien avec son homologue marocain Abdelouafi Laftit, Retailleau a salué un accord sur “un certain nombre de points” visant à “améliorer la coopération pour les réadmissions” entre les deux pays.
Ce groupe mixte permettra “d’instruire la nationalité marocaine ou non d’un certain nombre de clandestins, d’étrangers en situation irrégulière”, a précisé le ministre français.
“Je pense qu’avoir des équipes mixtes françaises et marocaines pour mener ce travail d’identification changera énormément les choses”, et permettra “d’accroître une efficacité en matière de réadmissions”, a-t-il ajouté.
Laftit a réaffirmé, dans un communiqué, “l’engagement total de la partie marocaine à œuvrer pour l’élaboration d’un référentiel commun”.
Les relations entre Paris et Rabat se sont nettement réchauffées depuis la reconnaissance par la France, à l’été 2024, de la souveraineté marocaine sur le Sahara, mettant fin à plusieurs années de tensions, notamment liées à la question migratoire.
En déplacement à Rabat ce lundi, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé la création d’un groupe de travail conjoint avec le Maroc, destiné à vérifier la nationalité des migrants en situation irrégulière en France, afin de leur faciliter la réadmission… pic.twitter.com/TGxKhLDCle
— TelQuel (@TelQuelOfficiel) April 14, 2025
La France avait divisé par deux le nombre de visas accordés aux Marocains en 2021-2022 pour pousser le royaume à reprendre plus de ses ressortissants expulsés par les autorités françaises, entraînant de fortes crispations diplomatiques.
Ce déplacement fait suite à la rencontre entre les deux ministres lors de la visite d’Emmanuel Macron au Maroc en octobre dernier, durant laquelle le président français avait annoncé un “partenariat renforcé” entre la France et le Maroc pour lutter contre l’immigration clandestine et les différents trafics.
Au cœur des discussions d’octobre figuraient les réadmissions de ressortissants marocains en situation irrégulière, que la France souhaite expulser, mais dont le renvoi reste souvent bloqué en raison de l’absence de laissez-passer consulaires délivrés par Rabat.
Alors que les relations avec le Maroc sont au beau fixe, celles avec l’Algérie voisine ne cessent de se détériorer.
La visite de Retailleau intervient en plein regain de tension, Alger ayant demandé à 12 fonctionnaires français de quitter son territoire, selon le ministre français des Affaires étrangères.