Je sais pouvoir compter sur, à la fois, le bon sens et l’humanité des autorités algériennes pour prendre une telle décision”, a déclaré le président français lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet sur l’Ukraine, semblant faire allusion à une éventuelle grâce du président algérien en faveur de l’écrivain.
Le Premier ministre français, François Bayrou, a de son côté estimé sur X que la condamnation de Sansal était “injustifiable”. “Une voie digne et humanitaire est à portée. Je renouvelle notre appel aux autorités algériennes à la considérer et à y répondre favorablement”, a-t-il exhorté.
Alors que le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure vis-à-vis de l’Algérie, n’a pas encore réagi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a appelé à “une issue rapide, humanitaire et digne à cette situation”.
Sansal, dont le cas est au cœur d’une crise entre Alger et Paris d’une gravité inédite, était notamment accusé d’atteinte à l’intégrité du territoire algérien pour avoir repris à son compte, dans un média français d’extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l’Algérie sous la colonisation française.
Le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger, a décidé “en présence de l’accusé, une peine de cinq ans de réclusion ferme” et l’a également condamné à une amende de 500.000 dinars algériens (environ 36.000 dirhams), selon un correspondant de l’AFP présent dans la salle.