Les projections du World Obesity Atlas pour 2030 — publiées à l’occasion de la Journée mondiale de l’obésité célébrée chaque année le 4 mars —, révèlent une aggravation de la situation : le nombre d’adultes vivant avec un IMC élevé passera à 16,86 millions. Chez les femmes, l’augmentation est particulièrement marquée, avec une prévalence plus élevée que chez les hommes (9,94 millions de femmes en surpoids en 2030, contre 6,91 millions d’hommes).

L’obésité est un véritable problème de santé publique. Toujours selon le rapport, en 2021, au Maroc, 16.524 décès prématurés ont été attribués aux maladies non transmissibles liées à un IMC élevé, comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. De plus, 366.828 années de vie ont été affectées par des maladies chroniques associées au surpoids et à l’obésité.

Face à cette crise, les politiques publiques restent insuffisantes. Le Maroc ne dispose pas de directives nationales pour la gestion de l’obésité ou de l’inactivité physique, selon le rapport.

Si des enquêtes récentes ont été menées sur l’alimentation et l’activité physique, la consommation de boissons sucrées reste élevée (entre 1000 et 2500 ml par personne et par semaine), malgré l’instauration d’une taxe sur ces produits.

Par ailleurs, la proportion de Marocains adultes ayant une activité physique insuffisante est de 20 à 30%, souligne le rapport.

Selon le World Obesity Atlas 2025, l’obésité continue de progresser à un rythme alarmant au Maroc. En 2025, 59% des adultes vivront avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 kg/m², soit en surpoids ou en situation d’obésité. Plus inquiétant encore, 24% des adultes… pic.twitter.com/ptL46AiU1U

— TelQuel (@TelQuelOfficiel) March 4, 2025