Le gouvernement présente un plan d’action de 14 milliards de dirhams pour l’emploi

Le gouvernement a rendu publique sa feuille de route pour encourager la création d’emploi. Baptisée “plan d’action gouvernemental pour l’emploi”, elle a été présentée par Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, lors du dernier Conseil de gouvernement.

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Conseil de gouvernement du jeudi 12 décembre Crédit: DR

Confronté à une hausse continue du taux de chômage, qui affecte plus de 1,6 million de personnes activement à la recherche d’un emploi, le Maroc déploie un nouveau plan d’action pour l’emploi. Ce plan a été élaboré pour “faire face aux nouveaux défis du marché du travail en relation avec les changements climatiques structurels et les répercussions des transformations économiques et sociales dues à la crise du Covid-19 et aux crises géostratégiques mondiales”. Le budget alloué à ce plan s’élève à 14 milliards de dirhams pour l’année 2025.

Le ministre Younes Sekkouri a mis en lumière lors de sa présentation les consultations étendues menées par le gouvernement suivant une approche participative. “Le gouvernement a mené des consultations étendues impliquant les secteurs productifs et sociaux ainsi que divers acteurs, notamment les employeurs à travers la Confédération générale des entreprises du Maroc”, ajoute le communiqué.

Le communiqué détaille également les principaux axes du plan d’action pour l’emploi, mettant en avant trois initiatives majeures :

• Soutenir l’investissement à travers la mise en place d’une nouvelle offre gouvernementale, visant à encourager les petites et moyennes entreprises à créer des emplois, en complément du pacte d’investissement, tout en continuant à soutenir les grands investissements.

• Restructurer et élargir les programmes actifs d’emploi pour inclure les non-diplômés, à travers une nouvelle offre gouvernementale qui concerne toutes les catégories de demandeurs d’emploi via l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences.

• Présenter une nouvelle offre gouvernementale ciblant la population rurale, notamment les petits agriculteurs et les éleveurs, à travers des projets locaux générateurs de revenus qui stabilisent et créent des emplois.

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En outre, le plan inclut des “mesures importantes visant à réduire les taux de décrochage scolaire, à restructurer les parcours de formation et à mettre en œuvre une gouvernance de nouvelle génération basée sur la collecte et l’analyse des données du marché du travail”. Ces mesures seront suivies dans le cadre d’un comité interministériel présidé par le chef du gouvernement.

Le communiqué conclut en soulignant que “les discussions se poursuivront dans les semaines à venir en vue de l’adoption du plan”.

Reste à savoir si l’Exécutif sera capable de trouver des solutions applicables aux défis d’un marché du travail où 1,6 million de personnes cherchent activement un emploi. Ce marché peine à générer suffisamment d’opportunités face à une demande toujours croissante.

Entre 2023 et 2024, le taux de chômage au Maroc a légèrement augmenté, passant de 13% à 13,3%, avec un accroissement de 58.000 chômeurs, dont 42.000 en milieu urbain et 16.000 en milieu rural, selon les dernières données du Haut-commissariat au plan (HCP).

Ces chiffres, les plus élevés enregistrés depuis la création de l’institution au début des années 2000, reflètent non seulement les impacts de la sécheresse, mais aussi des problèmes plus structurels et des dysfonctionnements profonds qui auraient pu être anticipés et évités avec une gouvernance plus efficace.